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17 janvier 2002 ![]() |
Lorsqu'une étudiante française, de retour chez
elle, fait parvenir un don à la Fondation de l'Université
Laval, on ne peut s'empêcher de vouloir en savoir un peu
plus les raisons de son geste et sur les souvenirs qu'elle garde
de son alma mater d'adoption.
La première fois qu'Emmanuelle Rives a mis le pied en sol
québécois, c'était dans l'intention d'y passer
quatre mois. Elle est finalement restée deux ans et demi
! Bien que partie à l'aventure, elle avait tout de même
en poche sa lettre d'acceptation à la maîtrise en
communication publique à l'Université Laval. "J'avais
terminé une première maîtrise en France et
je souhaitais passer une année à l'étranger
avant de me lancer sur le marché du travail", explique-t-elle.
J'avais toujours eu envie de venir au Québec car un de
mes oncles y séjournait chaque année. Que la province
soit francophone a beaucoup joué dans ma décision."
Chaque année, de plus en plus d'étudiantes et d'étudiants
étrangers décident de venir poursuivre leur formation
à l'Université Laval. Au cours de l'année
2001, c'est près de 4 000 non-québécois qui
ont choisi Québec comme lieu d'étude. L'Université
Laval, avec sa Politique d'accueil des étudiantes et étudiants
étrangers, et son Profil international, s'inscrit de plus
en plus comme premier choix pour quiconque veut parfaire sa formation
au Québec, voire au Canada.
Mais il fallait qu'Emmanuelle soit vraiment décidée
à lever les voiles puisque, ayant achevé son cursus
universitaire en France, elle débarquait ici comme candidate
indépendante, hors de tout programme d'échange ou
de soutien. "L'année précédant mon départ,
j'ai travaillé dans un supermarché pour économiser
et pouvoir vivre au moins durant les premiers mois de mon séjour
au Québec", dit-elle. La nécessité (et
le cours du dollar !) étant la mère de la débrouillardise,
Emmanuelle Rives réussit à se joindre à l'équipe
de téléphonistes de la Fondation de l'Université
Laval. " Ce fut une expérience de coopération
intense. J'ai appris à écouter, à collaborer
et à défendre une cause, raconte-t-elle. Aujourd'hui,
dans mon travail en marketing, ce sont des outils qui me servent
toujours. J'ai voulu faire un don pour laisser une trace de mon
passage et aller jusqu'au bout de mon expérience québécoise.
C'est également une façon de remercier les professeurs
qui m'ont accompagnée et la Fondation de l'Université
Laval, pour les conditions et l'ambiance dans lesquelles j'ai
eu la chance de travailler. "
Près d'une quarantaine d'étudiants travaillent chaque
année dans l'équipe de télémarketing
de la Fondation. En plus d'y trouver un emploi gratifiant et rémunéré
bien au-delà du sempiternel salaire minimum, ils bénéficient
d'une formation et d'une expérience de travail qui s'ajoutent
avantageusement à leur curriculum vitae.
Depuis qu'elle est de retour en France, Emmanuelle Rives ne pense
qu'à une choserevenir ! "Dès que je pourrai,
je reviendrai à Québec. Ce séjour a été
une merveilleuse expérience. Bien sûr, il y a eu
une certaine adaptation, mais tout le monde a été
tellement gentil et respectueux. " Son plus beau souvenir
de Québec ? Le Carnaval ! "Il fait trop froid, on
se gèle les pieds en attendant de voir passer le char de
Bonhomme j'adore ! Il y a une telle ambiance ! " Un petit
coup de trompette avec ça ?
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