10 janvier 2002 |
En 2000-2001, les chercheurs de l'Université ont établi
une nouvelle marque au chapitre des sommes décrochées
en subventions et contrats de recherche. Ce nouveau sommet, qui
s'établit à 165 millions de dollars, dépasse
de 10 millions l'ancien record enregistré l'année
précédente. Ce total se décompose en fonds
externes (156 millions), fonds internes (5,2 millions), contribution
en nature des entreprises (3 millions) et coopération internationale
(0,6 million). Voilà quelques-uns des faits saillants du
rapport annuel que la vice-rectrice à la recherche, Louise
Filion, a présenté au Conseil d'administration,
lors de la séance du 19 décembre.
Il est notable que ces hausses soient survenues en dépit
du fait que le nombre de chercheurs financés a diminué
au cours de la dernière année. En effet, le nombre
de chercheurs subventionnés par des organismes fédéraux
est passé de 834 à 806. La diminution a été
encore plus prononcée au provincial où le nombre
de chercheurs financés a diminué de 725 à
685. Au total, le nombre de chercheurs subventionnés, toutes
sources confondues, est passé de 1194 à 1157. Chaque
chercheur subventionné a donc engrangé plus de fonds
(138 000 $ en moyenne) que l'année précédente
(126 000 $).
Dans le Top Ten
Le gouvernement fédéral demeure le principal
bailleur de fonds avec 58 millions, en hausse de 4 millions par
rapport à l'an dernier. Viennent ensuite les compagnies
et sociétés avec 46 millions (en hausse de 2 millions),
le gouvernement du Québec avec 39 millions (en hausse de
2 millions), les associations et fondations avec 11,5 millions
(hausse de 0,6 million) et diverses autres sources totalisant
5,5 millions.
En 2000-2001, les sciences de la santé ont raflé
54 % des fonds externes de recherche, suivies des sciences naturelles
et du génie avec 33 %, et des sciences humaines et sociales,
des arts et des lettres avec 12 %. Bien que ce dernier secteur
obtienne la portion congrue du gâteau, il s'agit du domaine
où l'Université enregistre la meilleure performance
au classement canadien. En effet, les plus récentes statistiques
disponibles sur les fonds de recherche obtenus par les universités
canadiennes (1999-2000) placent l'Université Laval au troisième
rang au Conseil de recherche en sciences humaines, au septième
rang aux Instituts de recherche en santé du Canada et au
septième rang au Conseil de recherche en sciences naturelles
et en génie, révèlent les statistiques présentées
par la vice-rectrice Filion. Au Québec, Laval maintient
sa position traditionnelle, derrière l'Université
de Montréal et l'Université McGill.
L'Université enregistre la meilleure performance au classement canadien dans le domaine des sciences humaines et sociales, des arts et des lettres
Encore plus?
Depuis 1995, l'augmentation des fonds externes de recherche
à l'Université est de l'ordre de 50 millions de
dollars (de 107 à 156 millions). Sur un horizon de 10 ans,
l'accroissement est de l'ordre de 86 %. "Cette hausse reflète
principalement l'augmentation des budgets des organismes subventionnaires,
analyse Louise Filion. Cependant, dans le contexte de la diminution
du nombre de professeurs (200 de moins pendant cette période),
l'augmentation des fonds obtenus revêt cependant une signification
particulière."
Même si le nombre de chercheurs subventionnés plafonne,
il y a encore possibilité de développement dans
plusieurs secteurs, estime la vice-rectrice. C'est le cas dans
le domaine des arts où des organismes comme le FCAR et
la FCI accordent des fonds pour la création ou l'équipement.
"Il faudrait que les professeurs se regroupent en petites
équipes et fassent les démarches nécessaires
pour obtenir ces fonds." Le secteur des sciences sociales
offre également un bon potentiel de développement,
poursuit-elle: "Un des grands défis actuels est d'établir
des ponts entre les sciences sociales et les sciences de la santé.
Le thème de l'éthique pourrait aussi être
davantage développé."
La vice-rectrice ne s'inquiète pas outre mesure de l'importance
grandissante des contrats dans le financement de la recherche
(38 % des fonds externes). "Ce n'est pas tant une question
de pourcentage que de la nature des relations, dit-elle. Il est
certain qu'il ne faudrait pas qu'il y ait prolifération
de contrats de type services qui pourrait nuire aux activités
de recherche subventionnée. Par contre, si les ententes
contractuelles ne compromettent pas l'indépendance des
chercheurs, les droits des étudiants-chercheurs et la propriété
intellectuelle de l'Université, la question de la part
des contrats dans le financement total de la recherche devient
moins préoccupante."
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