10 janvier 2002 |
Les étudiantes et étudiants du cours de premier
cycle "Introduction à la muséologie" ont
fait la présentation de huit "musées facultaires",
le jeudi 13 décembre au pavillon Charles-De Koninck. Différentes
formules muséales étaient proposées lors
de ce salon étudiant: musée classique et musée
itinérant, mais aussi centre d'interprétation, centre
de diffusion scientifique, centre d'art et finalement exposition.
Les trois projets qui ont retenu l'attention d'un jury composé
de trois professionnels ont été dans l'ordre le
Musée itinérant de l'Etre, le Centre d'interprétation
de l'arbre urbain et le Centre d'interprétation de la formation
des enseignant(e)s à Québec.
Selon Philippe Dubé, professeur au Département d'histoire,
certains étudiants n'ont pas considéré la
faculté comme une stricte entité administrative.
"Par exemple, la théologie et la philosophie se marient
bien ensemble et les étudiants ont conçu un musée
de l'Etre, explique-t-il. La faculté a donc été
vue comme un champ intellectuel plutôt que comme un référent
à la structure administrative."
Se questionner sur l'invisible
Le Musée itinérant de l'Etre aborde un domaine
très large, celui de l'invisible sous l'angle du questionnement
de l'humain face à lui-même, aux autres et à
la divinité. Selon l'étudiante Karine Chevrier,
l'originalité du concept réside dans sa mobilité.
"Nous allons à la rencontre du visiteur, indique-t-elle.
Nous faisons également de la recherche d'objets porteurs
de sens que nous tentons d'exposer dans des lieux patrimoniaux,
afin que les gens s'éveillent eux-mêmes à
leur patrimoine philosophique et religieux."
Le Centre d'interprétation de l'arbre urbain vise
à sensibiliser la population en général à
l'importance de protéger les arbres et les boisés
en ville. Afin de mieux connaître l'arbre sur le campus,
le Centre propose notamment trois visites thématiques de
sentiers sur les feuillus, les conifères et les essences
indigènes du Québec. Photos d'une époque
révolue, globes terrestres et mappemondes, anciens manuels
scolaires, cahiers lignés pour apprendre à écrire,
extraits de journaux, le Centre d'interprétation de la
formation des enseignant(e)s à Québec s'appuie sur
plusieurs objets d'époque pour illustrer l'évolution
de ladite formation. Une maquette reconstitue la salle de cours
d'autrefois avec, entre autres, le tableau noir et la craie blanche.
Culture inuit, historique de la FSA...
Les études et recherches effectuées sur la culture
inuit dans sept départements des facultés des Lettres
et des Sciences sociales: tel est le thème développé
pour le Musée des recherches et collections des sciences
humaines et sociales. Pour sa part, le Musée des hautes
études commerciales et de l'administration propose une
exposition permanente, sous forme de blocs thématiques,
sur 80 ans d'histoire de la Faculté des sciences de l'administration.
L'exposition itinérante "Cap santé"
montre que la profession d'infirmière a beaucoup évolué
depuis les années 1960. Cette évolution vers des
tâches plus complexes est illustrée, entre autres,
par deux trousses contenant différents instruments. Le
centre d'art Envol met en parallèle les oeuvres d'anciens
étudiants et professeurs de l'Université et d'étudiants
actuels. Quant au Centre de diffusion scientifique, il met en
valeur la recherche et les découvertes faites à
la Faculté des sciences et de génie.
Avec ce salon, précise Philipper Dubé, les étudiantes
et étudiants voulaient souligner le 150e anniversaire de
l'Université. "C'était, dit-il, leur manière
à eux de participer à cet événement
en se penchant sur les trésors de l'institution et en travaillant
à leur mise en valeur."
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