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Les temps changent et les façons d'enseigner aussi.
Le quatrième colloque annuel sur les projets d'intégration
en contexte (PIC) des stagiaires du Baccalauréat en éducation
préscolaire et en enseignement primaire (BÉPEP)
de la Faculté des sciences de l'éducation s'est
voulu, le 7 décembre, une vitrine on ne peut plus éloquente
en cette matière.
Surtout que cette activité, considérée à
la fois comme un carrefour d'intégration professionnelle
pour les stagiaires et une occasion de partage de bons procédés
pédagogiques avec de futurs ou futures collègues,
s'inscrit en droite ligne avec le programme de formation de l'école
québécoise élaboré dans le cadre de
la réforme du ministère de l'Éducation. Une
réforme qui souhaite faire de la classe et de l'école
une communauté d'apprentissage au sein de laquelle la formation,
décloisonnée, actuelle et culturellement ancrée,
est vue comme un processus dynamique.
Des guides
"Les enfants ont adoré leur expérience,
racontent Marie-Pierre Blanchette, Annick Ménard et Sylvie
Migneault. Notre rôle a consisté à servir
de guide, de médiatrice. Dans la pédagogie par projet,
comme celle prescrite dans la réforme du MEQ, ce sont les
enfants qui sont actifs." Marie-Pierre, Annick et Sylvie
font partie des 240 étudiantes et étudiants de 4e
année du BÉPEP qui ont présenté leur
projet d'intégration en contexte lors du colloque PIC,
une approche unique dans le réseau universitaire québécois.
Affichant le thème "L'art d'enseigner", leur
atelier - l'un des 80 au programme - a été
l'occasion, pour les enseignantes et les enseignants qui y ont
assisté, d'explorer de nouvelles possibilités pédagogiques
à réaliser dans leur classe ou à leur école.
Par exemple, Marie-Pierre Blanchette a effectué son stage
à l'École Courval de Neuville. Les élèves
de 6e année, qui ont participé à son projet
"Ça m'chante" , ont écrit chacun les paroles
d'une chanson dont celle qui sortira gagnante sera mise en musique
puis soumise aux concours de la chanson francophone de Radio-Canada
et du Festival d'été de Québec. En proposant
à ses élèves du préscolaire de l'École
Notre-Dame-du Sacré-Coeur, à Sainte-Foy, son projet
"Des artistes à la maternelle", Annick Ménard
ne voulait pas seulement, de son côté, faire connaître
de grands noms des courants cubiste et impressionniste, mais elle
avait surtout l'intention d'élargir la culture des enfants,
de les initier à l'art et, au premier chef, de les amener
à réaliser leur propre uvre d'art à la manière
des peintres de ces deux idiomes artistiques. Sylvie Migneault
a, quant à elle, fait participer les élèves
du préscolaire du même établissement à
"La grande fête du théâtre". Les
jeunes y ont ainsi créé et monté une pièce
de théâtre à partir de contes.
Sous le signe de la compréhension
Quelque 300 enseignantes et enseignants associés de
même que des directrices et des directeurs, qui avaient
accueilli des stagiaires de 4e année dans leur école,
et des professeures et professeurs de la Faculté des sciences
de l'Éducation ont assisté aux présentations
des projets individuels des étudiantes et des étudiants
du BÉPEP, au pavillon Charles-De Koninck. Parmi les sujets
abordés dans les ateliers, citons, entre autres: la création
d'un site Web, les jeux de société en coopération,
le livre-cassette, la lecture sous toutes ses coutures, le secourisme,
la prévention en chansons, l'estime de soi, les mystères
de la nature, la communication, l'univers de Félix Leclerc,
l'éducation physique et la santé, l'"incontournable"
Harry Potter et l'univers de la BD.
Au dire de Doris Poitras, responsable, avec France Ouellet, du
stage en responsabilité, le colloque PIC avait pour but
notamment de rendre accessible la compréhension de la réforme
mise en uvre par le ministère de l'Éducation.
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