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Il avait besoin de partir à la recherche de l'autre,
cet inconnu. Pour y trouver une réponse, peut-être,
ou une confirmation. Pour comprendre pourquoi, parfois, ce que
l'on ne saisit pas fait peur. Pour se mesurer aussi. À
l'histoire, aux croyances et à la diversité. À
d'autres façons de faire. Sa cour n'était plus assez
grande : il partirait parfaire la part de lui-même restée
inachevée. Pour mieux revenir
Partir, partir, c'est bien beau mais par où commencer ?
Lorsque l'on sait qu'en 1997-1998, seulement 0,9 % des étudiants
canadiens prenaient part à des programmes d'échange
ou à des stages de placement coopératif à
l'étranger, on se doute bien que les bonnes intentions
ne suffisent pas ! Pourtant, difficile désormais de penser
que l'on pourra réussir pleinement une carrière
en regardant de loin ce qui se passe ailleurs dans le monde. Il
faut donc aller chercher une connaissance de première main.
Premier écueil rencontré par l'étudiante
ou l'étudiant qui aspire à internationaliser sa
formation: le manque de moyens financiers. L'expérience
des dernières années dans les universités
canadiennes démontre clairement que c'est d'abord là
que le bât blesse. Et puis il y a toutes les formalités
qui entourent l'aventure: formation préalable, inscription
dans un autre établissement, équivalence des crédits
au retour, etc. De quoi en décourager plusieurs !
L'Université Laval a su, bien avant d'autres établissements,
flairer cette incontournable tendance qu'est la mondialisation
des marchés, avec tout ce que cela implique pour ses futurs
diplômés. En 1996, l'Université adoptait une
politique sur l'internationalisation de la formation. Les années
suivantes ont vu la mobilité étudiante s'inscrire
comme façon de faire institutionnalisée et systématique.
Les programmes de formation sont mis en réseaux avec ceux
de partenaires universitaires et les étudiants sont encadrés
du début à la fin du processus: séance personnelle
de consultation, session de sensibilisation interculturelle, cours
choisis à l'avance, visites, rapport de voyage. Fini l'aléatoire
!
Au printemps 2000, la Fondation de l'Université Laval lançait
la campagne "Cap sur le monde", sous la direction de
Pierre Lortie, président et chef de l'exploitation de Bombardier
Transport. Avec un objectif de 10 millions de dollars, on veut
ainsi assurer un financement stable et durable au Profil international.
En date d'août dernier, c'est plus de la moitié de
l'objectif qui était atteint.
L'expérience aidant, le Profil international ne cesse de
se bonifier. Depuis l'automne dernier, les bourses sont passées
de 1000 $ à 1500 $ par session, l'aide au transport s'étend
désormais à la totalité des frais de déplacement
et des bourses d'immersion langagière ont été
créées. En 2000-2001, 6 % des diplômés
de l'Université Laval ont participé à un
programme de mobilité. Et d'ici 2005, l'Université
Laval vise un total de 20 % de diplôme décernés
avec la mention Profil international.
Il se voit déjà débarquant quelque part en Europe de l'Est, sous un ciel chargé d'un automne aux textures et aux odeurs différentes. Il peut déjà entendre ce parler slave avec lequel il rythme ses pensées depuis un certain temps. Il prend le large. Na shledanou !
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