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L'île de Bornéo est un endroit aussi curieux que
fascinant, comme le constateront ce soir, 22 novembre, ceux et
celles qui assisteront, à compter de 18 h 30, à
la conférence présentée à l'amphithéâtre
Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins. Située
en Asie du Sud-Est, partagée entre trois pays, cette île
immense possède des forêts luxuriantes et humides
où vivent d'étranges et grands animaux comme le
calao rhinocéros, un oiseau doté d'une corne au-dessus
de son énorme bec, un lézard carnivore appelé
varan d'eau, et le nasique, un singe ventru au nez proéminent.
La présentation consiste en un bilan, celui d'une expédition
scientifique de quatre semaines à laquelle ont pris part,
en mai dernier, seize étudiantes et étudiants au
baccalauréat en biologie. Ce voyage était à
la fois un stage crédité et un cours, celui de Conservation
et biodiversité exotiques. Créé en 1995 à
l'initiative du professeur Cyrille Barrette, ce cours non magistral
offre une expérience de terrain unique qui contribue à
la formation du biologiste d'aujourd'hui. Par des excursions,
les participants et participantes constatent les problèmes
locaux de conservation (déforestation, pollution, espèces
menacées, etc.) et étudient les solutions apportées
localement. Leur préparation consiste, entre autres, à
rédiger par équipes de deux un essai d'une soixantaine
de pages sur un écosystème du pays à visiter.
Un tourisme d'aventure nouveau genre
L'expédition comportait deux étapes: d'abord
l'île de Singapour, ensuite Bornéo, plus précisément
le territoire du nord de l'île appartenant à la Malaisie.
Julian Dodson, professeur au Département de biologie, agissait
comme accompagnateur. Le groupe a visité différents
écosystèmes, entre autres les mangroves, les forêts
d'eau douce et les récifs coralliens.
Les guides locaux, aux dires de l'étudiante Julie Hébert,
s'y connaissaient plutôt bien en botanique. "Ils pouvaient,
dit-elle, nous sortir les noms de toutes les plantes locales,
dont les plantes médicinales." À Bornéo,
la nature est rien de moins que grandiose. "Et la biodiversité
animale et végétale est inimaginable, ajoute l'étudiante.
Je ne pensais pas qu'il y avait une telle abondance d'animaux.
Il y a des crabes partout. En cinq minutes de marche, on peut
voir de 15 à 20 espèces d'insectes différentes.
Les gros insectes rencontrés sont souvent les phasmes qui
imitent la feuille ou la tige où ils sont posés."
Maison longue, rivière et montagne
À Bornéo, le groupe a été reçu
par une famille indigène dans une maison longue sur pilotis.
Il a aussi visité un lieu réputé pour la
qualité des soins prodigués aux orangs-outans blessés
ou abandonnés. Un périple de deux jours sur la plus
grande rivière de l'île a permis, entre autres, d'examiner
des mangroves et d'observer des nasiques. Sur une île minuscule,
les jeunes aventuriers ont fait de la plongée sous-marine
dans des récifs coralliens. Équipés de torches
spéciales, les plus décidés sont même
allés de nuit observer les poissons qui se cachaient dans
les récifs. Un matin, le groupe a assisté au lever
du soleil au sommet d'une montagne culminant à 4 100 mètres
d'altitude.
Parmi les autres sujets qu'aborderont les conférenciers,
mentionnons les forêts de palmiers, les algues bioluminescentes,
le jeune nasique tombé accidentellement dans la rivière,
les blessures subies à cause de sangsues ou d'une méduse
et les formations calcaires du mont Api. Pour plus d'information
sur le sujet, prière de consulter le site www.singapour-borneo2001.com.
L'an prochain, le cours se transportera au Népal et en
Inde.
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