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Saint-Raymond, Pont-Rouge, Donnacona, Neuville, Saint-Marc-des-Carrières,
Cap-Santé, Portneuf, Deschambault, rivière Jacques-Cartier,
Lac-Sergent: des noms évocateurs sur des panneaux indicateurs
qui nous situent en plein dans la pittoresque région de
Portneuf, située à la périphérie de
la grande agglomération de Québec.
Au-delà de toutes ses apparences humaines et géographiques,
ce coin de la province se voit scruté actuellement par
la loupe d'étudiants de l'Université Laval. Comme
c'est le cas chaque année, depuis 1979, le programme de
maîtrise en aménagement du territoire et de développement
régional (ATDR) organise en effet un stage d'études
sur le terrain, appelé "Laboratoire d'aménagement
et de développement", dans une région sise
à proximité de la Capitale Nationale.
Une trentaine d'étudiants et d'étudiantes, formant
cinq équipes, ont commencé à se pencher,
au début de la présente session d'automne, sur
la MRC (municipalité régionale de comté)
de Portneuf, un territoire qui comprend 25 municipalités
et dont la population se chiffre à quelque 45 000 habitants.
Ces étudiants, supervisés par les professeurs Pierre
Fréchette, Manuel J. Rodriguez et Claude Dubé, s'intéressent
particulièrement à l'impact économique de
la villégiature sur les villages du nord de Portneuf, aux
stratégies pour la gestion de la qualité de l'eau
des puits individuels dans le sud-est de Portneuf (à Neuville
et à Pont-Rouge), à la requalification et à
la revitalisation des municipalités de Portneuf et de Deschambault,
à la cohabitation entre les activités agricoles
et non agricoles à Pont-Rouge et à Saint-Raymond,
et à l'industrie recréo-touristique de la région
de Portneuf en relation avec le reste de la région de Québec
(entre autres, l'impact économique local de la piste cyclable
Jacques-Cartier/Portneuf).
Les pieds sur terre
Mireille Campagna, Isabelle Drolet, Geneviève Duchesne,
Luc-Frédéric Gilbert, Sébastien Paquet et
Arnaud Warolin, eux, se sont donné comme mission de retravailler
sur le cadre bâti et sur le secteur économique des
villes de Portneuf et de Deschambault, pour insuffler à
celles-ci un plus grand dynamisme.
Et l'expérience qu'ils vivent, et qu'ils vivront tout au
long de la présente année universitaire, est très
enrichissante. "Nous travaillons sur du réel, nous
allons sur le terrain, nous parlons aux gens", raconte Isabelle.
"Nous apprenons à travailler en équipe, à
mieux coordonner nos efforts", ajoute Mireille. "Le
laboratoire nous aide à actualiser le savoir et nous prépare
bien au marché du travail à cause de son côté
pratique et de ses exigences, comme le respect des échéances",
renchérit Geneviève. "L'interdisciplinarité
du programme permet d'ouvrir les portes tandis que laboratoire,
en nous permettant de rencontrer des intervenants du milieu étudié,
nous remet les pieds sur terre", affirme Arnaud de son côté.
"Pendant trois ans, au bac, on apprend à critiquer
les autres. Ici, on ne critique plus: on construit", de souligner
Luc-Frédéric.
Une belle aventure
"On suit les étudiants pas à pas et ces
derniers font beaucoup de terrain, déclare pour sa part
Pierre Fréchette, directeur du Département d'aménagement
et du programme de maîtrise. Depuis 1979, les étudiants
trouvent toujours que le laboratoire est une belle aventure et
que cette maîtrise professionnelle leur apprend vraiment
à travailler."
La Faculté d'aménagement, d'architecture et des
arts visuels célèbre, en 2001, 30 années
d'enseignement et de recherche en ATDR. Depuis 1971, le programme
interdisciplinaire de maîtrise en aménagement du
territoire et de développement régional a diplômé
près de 600 étudiants. Et celui-ci rayonne sur
la scène internationale: non seulement ses étudiants
vont-ils étudier à l'extérieur du Québec,
mais le tiers de ses effectifs provient de l'étranger,
ce qui en fait le programme le plus international de l'Université
Laval. Qui plus est, le Département d'aménagement
fait partie du consortium URBANIA, dans le cadre de l'Accord de
libre-échange nord-américain (ALENA).
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