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Jusqu'au 16 novembre, l'exposition "Essence", de
l'Association des étudiants en arts plastiques, dévoile
ses textures et ses couleurs à la salle d'exposition du
pavillon Alphonse-Desjardins. Près d'une trentaine étudiants
y présentent plus de vingt toiles et une dizaine de sculptures,
des travaux réalisés hors cours, en ateliers, spécialement
pour cette exposition. La technique utilisée pour les toiles
lors des ateliers consistait à tracer une "ligne imaginaire",
de laquelle l'artiste devait s'inspirer pour créer son
oeuvre. Les sculptures ont été faites à partir
d'un objet suggéré par un autre membre du groupe
d'exposants.
"L'essence, c'est cette ligne imaginaire, c'est de créer
à partir d'un style qui n'appartient pas aux artistes",
explique Amélie Belzile, responsable de cette exposition.
qui regroupe des étudiants des trois années en
arts plastiques, mais comporte une majorité d'oeuvres réalisées
par des finissants. Afin de capter l'essence de l'objet ou de
la ligne imaginaire, le choix des matériaux était
laissé aux artistes. Pour leurs toiles, certains ont utilisé
la peinture, la photographie numérique ou l'aérographie.
Les sculptures, véritables exemples de diversité
dans les techniques d'assemblage, ont été réalisées
à partir de toutes sortes de matériaux, dont la
gélatine, le bois, le métal et le béton.
L'absence de critères imposés pour les oeuvres de
l'exposition "Essence" a contribué largement
à sa diversité, qui en fait un espace éclaté
très original.
Moments décisifs
Jusqu'au 25 novembre, Évangéline LeBlanc, chargée
de cours en communication graphique à l'École des
arts visuels, propose, au Centre VU, un remarquable "film
photographique", intitulé: Il m'apparut un après-midi
d'été... Avec le concours des technologies informatiques,
qui lui permettent notamment d'ajouter le mouvement et le son,
Évangéline LeBlanc anime des images photographiques
qui conservent leur richesse perceptuelle grâce au rendu
exceptionnel des images numérisées.
"Mes choix se fondent principalement sur tout ce qui compose
mon environnement, sauf le corps physique, explique Évangéline
LeBlanc. La détresse d'un morceau de papier laissé
au hasard, la langueur d'une chaise abandonnée dans un
parc, l'entêtement d'une fissure dans un mur, l'inquiétude
d'une ambiance étrange, la joie d'un feu en pleine incandescence,
la tranquillité d'une constellation rocheuse échouée
sur la remorque d'un camion; mon univers journalier se transforme
en poèmes imagés que je fixe sur la pellicule. Par
mon acte photographique, je cherche à suspendre l'insaisissable,
à saisir le moment décisif." "J'ai choisi
d'aménager une petite salle de cinéma dans la salle
européenne du Centre VU, poursuit-elle. Les murs sont
recouverts de rideaux noirs pour suggérer l'ambiance. La
principale source de lumière provient de la projection.
L'écran évoque une photographie dans l'espace, en
mouvement."
Évangéline LeBlanc est titulaire d'un baccalauréat
en beaux-arts de l'Université Concordia. Artiste photographe
et graphiste, elle a participé à plusieurs expositions
collectives dont Quiproquo à l'Université
Laval et Trajectoire 1 au Palais Montcalm. Elle exposait
également sa Trilogie Forestière en solo
chez Perpective photographes en 1997. Le Centre VU cherche à
promouvoir les jeunes pratiques de la photographie contemporaine
du Québec et d'ailleurs. Il présente régulièrement
les recherches académiques d'artistes prometteurs. C'est
au terme de sa maîtrise en arts visuels à l'Université
Laval qu'Évangéline LeBlanc dévoile son
installation. L'exposition est présentée du mercredi
au dimanche, de 12 h à 17 h, au 550, côte d'Abraham.
Foglie d'inverno
Jusqu'au 25 novembre, la Galerie des arts visuels propose
une sélection des oeuvres récentes de l'artiste
turinoise Angiola Gatti, Foglie d'inverno. Angiola Gatti
aborde le dessin d'une façon singulière. À
l'aide de stylos bille et de crayons divers, elle envahit de très
larges surfaces par une multitude de traits qui semblent d'abord
produits comme machinalement. Peu à peu, ce qui n'est que
balbutié et chaotique acquiert une tension particulière
que l'artiste définit comme un souci de clarté
surgissant de la profusion générée par les
rythmes abondants et inattendus qui s'inscrivent, se superposent
à l'infini, s'entrecroisent, s'entrechoquent. La clarification
vient organiser ces vagues insolites en figures, espaces, zones
et noeuds variés. Il s'en dégage une fascinante
impression de familiarité et d'étrangeté.
Angiola Gatti vit et travaille à Turin. Elle a exposé
dans divers endroits, dont Turin, Rome et New York. Cette exposition
est rendue possible grâce au soutien financier de l'Institut
culturel italien de Montréal. La Galerie des arts visuels
est située au 255, boulevard Charest Est. Heures d'ouverture:
mercredi au vendredi, de 9 h 30 à 16 h 30; samedi et dimanche,
de 13 h à 17 h.
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