1 novembre 2001 |
Développé par la Chaire CRSNG/Alcan pour les
femmes en sciences et génie au Québec, le site Internet
OPUS, destiné aux enseignants de sciences physiques de
4e secondaire et de physique de 5e secondaire, a été
lancé le 18 octobre par David Cliche, ministre délégué
à la Recherche, à la Science et à la Technologie,
André Goyette, directeur de la Dotation et du Développement
chez Alcan Métal primaire Québec, Claude Godbout,
vice-recteur aux affaires académiques et étudiantes
à l'Université Laval et Pierre Moreau, doyen de
la Faculté des sciences et de génie de l'Université
Laval. OPUS (www.fsg.ulaval.ca/OPUS)
vise à rendre plus accessibles et intéressants des
concepts qui sont au départ abstraits pour les étudiants.
Il vise à susciter chez les jeunes un plus grand intérêt
pour la physique, tout en leur permettant de mieux connaître
les métiers et professions s'y rattachant. Sur le site
Internet, on retrouve des concepts développés sur
les thèmes de la santé, de l'environnement et des
technologies, ainsi que des expériences et la description
des divers métiers et professions dans le domaine des sciences
et de la technologie. OPUS répond à deux préoccupations
majeures: l'orientation professionnelle des jeunes, et plus spécifiquement
celle des filles, de même que la recherche de réponses
aux critiques des étudiants formulées envers l'enseignement
des sciences.
Attirer les filles
On remarque que les filles choisissent en grand nombre d'étudier
dans le domaine des sciences, et plus particulièrement
en sciences de la vie, notamment en biologie, en biochimie, en
agriculture ou en sciences de la santé. Elles s'inscrivent
encore peu dans des disciplines qui sont pourtant au cur de la
nouvelle économie, comme le génie, la physique et
l'informatique. Parmi toutes les matières scientifiques
enseignées au secondaire, la physique est celle qui rebute
le plus les filles, et ce peu importe leur performance académique.
La physique et son enseignement devenaient alors une piste intéressante
pour la Chaire CRSNG/Alcan pour les femmes en sciences et génie
qui espère ainsi contribuer à influencer leurs orientations
professionnelles.
Outiller les enseignants
Une étude réalisée l'an dernier par le
Centre interdisciplinaire de recherche sur l'apprentissage et
le développement en éducation (CIRADE) a démontré
que les élèves du secondaire réclamaient
de leurs enseignants davantage de liens avec la vie quotidienne
et des méthodes d'enseignement plus variées. Ces
requêtes prenaient une ampleur d'autant plus grande que
cette même étude confirmait que l'intérêt
ou le désintérêt des élèves
envers les sciences dépendaient très souvent des
enseignants eux-mêmes. Forte de ces constats et convaincue
que la physique était une discipline mal aimée,
puisque méconnue et sous-estimée, l'équipe
de la Chaire a entrepris de concevoir OPUS en poursuivant deux
objectifs précis: constituer un coffre à outils
pédagogiques qui permettrait aux enseignants de rendre
plus attrayantes les sciences physiques, et créer un lieu
de référence des diverses professions en sciences
et technologie, elles aussi peu connues du public en général
et des jeunes en particulier.
Toujours selon l'étude du CIRADE, les professeurs sont
les personnes les plus significatives aux yeux des jeunes en matière
de sciences et de technologie. Il apparaissait donc important
que l'information soit transmise dans le cadre des cours de sciences,
afin d'établir des liens entre le contenu d'enseignement
et les métiers et professions. Le but ultime est donc d'améliorer
l'information dont la teneur et la diffusion semblent déficientes,
ce qui empêche les jeunes de faire des choix éclairés.
La Chaire CRSNG/Alcan pour les femmes en sciences et génie
au Québec a pu mener à terme ce projet grâce
au soutien financier de nombreux partenaires, particulièrement
Alcan et le Conseil de recherche en sciences naturelles et en
génie du Canada (CRSNG) qui financent la Chaire depuis
quatre ans, et le programme d'Aide à la relève en
science et en technologie de la recherche du ministère
de la Recherche, de la Science et de la Technologie. Les autres
organismes ayant participé au financement du projet
OPUS sont l'Association francophone pour le savoir
(Acfas), l'Université Laval, la Faculté des sciences
et de génie de l'Université Laval et ses départements
de Génie mécanique et de Physique, génie
physique et optique, les Projets d'intégration des sciences
et des technologies en enseignement secondaire (PISTES), le Conseil
du loisir scientifique de Québec, l'Institut canadien pour
les innovations en photonique, l'Association des professeurs de
sciences du Québec (APSQ), le Centre interdisciplinaire
de recherche sur l'apprentissage et le développement en
éducation (CIRADE), le Conseil du statut de la femme et
les Consultations Morneau.
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