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1 novembre 2001 ![]() |
En novembre, quelque 70 étudiants et étudiantes
inscrits au cours Alimentation animale du Département
des sciences animales se rendront à Saint-Romuald visiter
une usine où l'on fabrique les aliments pour le bétail
et les volailles. Par après, ils auront la possibilité
d'effectuer un retour sur ce qu'ils ont vu et entendu, ou sur
ce qu'ils ont raté, afin d'en mieux comprendre le fonctionnement,
grâce à un outil pédagogique accessible depuis
peu sur le Web: le site public "Meunerie virtuelle Agribrands
Purina" (http://c2000.fsaa.ulaval.ca/MVAgribrandsPurina/).
Comme l'explique Jean Bernier, professeur la Faculté des
sciences de l'agriculture et de l'alimentation, le site répond
à un besoin. "J'ai pris la responsabilité du
cours Alimentation animale en 1996, rappelle-t-il, et après
chaque visite je me suis demandé si elle avait été
vraiment utile. La taille des usines est problématique.
Certaines sont immenses et les équipements sont de grandes
dimensions." Circuler dans de tels endroits avec de grands
groupes pose effectivement des problèmes, notamment la
difficulté à saisir le fonctionnement d'ensemble.
Un rythme de visite rapide, l'impossibilité d'examiner
l'intérieur des équipements en marche, le bruit
d'enfer produit par certains d'entre eux, enfin leur localisation
dans des endroits parfois exigus, toutes ces raisons justifiaient
la création d'un site Web complémentaire sur le
sujet.
Deux étés de travail
Le développement de la meunerie virtuelle Agribrands
Purina a nécessité deux étés de travail.
Deux étudiants à la maîtrise, Pascal Bouchard
et Nathalie Plourde, se sont partagé la tâche. Ils
ont reçu le soutien informatique et technique de la Faculté
des sciences de l'agriculture et de l'alimentation. Jean Bernier
ainsi que le responsable de formation pratique Gilles Goulet ont
assuré la supervision du projet dans lequel la compagnie
Agribrands Purina Canada a joué un rôle actif, tant
financièrement que techniquement.
Selon Jean Bernier, le site ne décrit pas de a à
z une usine en particulier. La meunerie virtuelle consiste plutôt
en un montage de divers éléments que l'on retrouve
dans ce secteur d'activité, un domaine par ailleurs très
vaste et très spécialisé. Son contenu comprend
neuf sections, elles-mêmes subdivisées en sous-sections.
Par exemple, la section "Expédition et transport à
la ferme" se subdivise en trois parties: vrac, sacs et séquence
de livraison.
La meunerie "idéale" contient de nombreux textes
rédigés dans une langue claire et accessible ainsi
que plusieurs photos en couleurs. Le support visuel comprend également
des schémas et quelques animations en défilement
continu. "Ces icones animés apparaissent dans le haut
de chaque page d'une même section, précise Pascal
Bouchard. Ils servent à identifier une section donnée,
donc à se retrouver dans le site." À titre
d'exemple, l'animation de la section "Transfert et entreposage
des ingrédients" représente un camion chargé
de grains qui recule et qui vide son contenu au pied d'un élévateur
à grains, lequel achemine la matière première
tout en haut, avant son déversement dans un silo.
Une navigation facile
Selon Pascal Bouchard, plusieurs étudiants ont souligné
la facilité de navigation dans le site. "Le menu général
qui apparaît dans la partie gauche de l'écran reste
toujours là, indique-t-il. Dans la partie droite, on peut
naviguer dans une section donnée avec son menu inscrit
dans le haut de la page. Mais si on veut aller directement dans
une autre section, on n'a qu'à cliquer dans le menu de
gauche, peu importe où on se trouve dans le site."
Jean Bernier croit le modèle de la meunerie virtuelle applicable
à d'autres lieux, notamment la porcherie moderne assainie
et l'abattoir. "Il existe maintenant, dit-il, des contraintes
sur le plan sanitaire pour l'élevage d'animaux, qui rendent
difficiles les visites de groupes étudiants, même
d'une vingtaine de personnes."
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