1 novembre 2001 |
À compter du mois de janvier 2002, la Faculté
des lettres ira de l'avant dans sa volonté de voir ses
nouveaux étudiants et ses nouvelles étudiantes mieux
se débrouiller, à tous points de vue, au cours des
premiers mois de leur séjour à l'Université.
C'est ce qu'affirme son doyen, Jacques Mathieu, à la suite
d'une enquête sur la situation des étudiants arrivant
à la Faculté des lettres dont la Faculté
a dévoilé les résultats récemment.
"Nous voulions identifier les étudiants en difficulté
et les difficultés de ces derniers, explique le doyen.
Comme nous nous devons d'être des "facilitateurs",
comme nous souhaitons vivement "outiller" de façon
plus adéquate les étudiants et les étudiantes
afin d'améliorer leurs chances de réussite, nous
avons développé une série de pistes d'action
très concrètes, peu coûteuses, de nature structurelle,
que nous comptons mettre en application dès janvier prochain."
Données surprenantes
Précisons que l'investigation, effectuée auprès
de 478 nouveaux étudiants de la Faculté des lettres
au cours de l'année 2000-2001, révèle que
plus de 35 % des étudiants ont obtenu des résultats
si faibles, au terme de leur première session dans les
programmes de cette faculté, qu'ils étaient passibles
d'exclusion. Celle-ci indique d'autre part que le succès
à l'épreuve de français du ministère
de l'Éducation "ne constitue pas une garantie d'un
niveau de connaissances suffisantes pour réussir dans les
programmes de la Faculté des lettres". À preuve,
plus du tiers des étudiants à qui l'on a administré
le test de français Laval-Montréal (conçu
par l'Université Laval et l'Université de Montréal)
ont obtenu une note inférieure à 60 %, la note de
passage théorique.
Un suivi individualisé de 56 étudiants démontre,
par ailleurs, que le type de résidence de l'étudiant
semble avoir une influence directe sur la performance scolaire
(moyenne cumulative de 1,59 lorsque l'on vit seul par rapport
à 2,52 lorsque l'on habite chez ses parents) et que le
travail à l'extérieur, souvent considéré
comme un handicap majeur à la réussite scolaire,
permet aux étudiants qui lui consacrent de 10 à
15 heures par semaine d'obtenir les meilleures moyennes cumulatives
du groupe (respectivement 2,28 pour les 10 à 12 heures/semaine
et 2,61 pour les 13 à 15 heures/semaine), probablement
parce que ceux-ci ont appris à planifier et à organiser
leur horaire.
Accueil, intégration et repérage
Le train de mesures, que la direction de la Faculté
des lettres compte faire entrer en gare au début de l'an
2002, empruntera trois voies principales: l'accueil des nouveaux
étudiants, l'intégration de l'étudiant à
son programme d'étude et le repérage précoce
des étudiants en difficulté. "Le plan d'action
met de l'avant une variété de moyens concrets de
venir en aide aux étudiants en ayant recours à différentes
ressources des unités, de la Faculté et de l'Université.
S'il fait à un encadrement de qualité une place
privilégiée, il évite de centrer tous les
efforts en ce sens et il préconise des formes variées
d'application dans le cadre d'activités régulières
de formation. Les principales mesures envisagées visent
la motivation et l'engagement des étudiants dans leur projet
d'étude, deux facteurs considérés comme extrêmement
importants pour la réussite. Enfin, la nécessité
d'agir tôt, la première année constituant
un seuil critique reconnu par de nombreuses études, est
considérée ici", peut-on lire dans le rapport
synthèse de l'enquête intitulée "Réussir
à l'université: à quelles conditions?".
Ainsi, en matière d'accueil, les séances d'information
et les activités de bienvenue sont des "mesures incontournables"
pour la direction de la Faculté des lettres. Quant à
l'intégration au programme d'étude, celle-ci énonce
que chaque programme (particulièrement ceux du bac à
la première session d'inscription) devrait comprendre "au
moins un cours obligatoire constituant un lieu privilégié
d'encadrement et d'intégration au programme et à
la vie universitaire". Comme les résultats antérieurs
et la cote de rendement en français au niveau collégial
représentent des indicateurs sérieux en ce qui a
trait au succès ou non des études universitaires,
la Faculté des lettres recommande, entre autres, au chapitre
du repérage précoce des étudiants en difficulté,
que le test de français Laval-Montréal soit proposé
à ses nouveaux étudiants sur une base volontaire
et, dans un autre ordre d'idées, qu'après la semaine
de lecture, les étudiants en difficulté rencontrent
leur directeur de programme pour faire le point sur leur adaptation
et leur intégration à la vie universitaire.
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