18 octobre 2001 |
"On ne peut évaluer l'impact académique
des journées de grève des professeurs qu'au fur
et à mesure de leur déroulement, sachant que celui-ci
peut varier selon les cours et les formules pédagogiques.
Notre préoccupation est de minimiser les répercussions
de ces journées sur les étudiantes et les étudiants.
À ce sujet, nous nous tiendrons en contact constant avec
les directeurs de département, pour suivre la situation
dans chaque département, et avec les deux grandes associations
étudiantes sur le campus."
Le vice-recteur aux affaires académiques et étudiantes,
Claude Godbout, a tenu à rassurer les étudiants
et les étudiantes à la suite des deux journées
de grève intermittente que les membres du Syndicat des
professeurs et professeures de l'Université Laval (SPUL)
ont déclenché les 11 et 15 octobre.
Dans une entrevue qu'il a accordée au journal Au fil
des événements, en début de semaine,
le vice-recteur affirme que l'annulation d'un cours pour une journée
ne remet pas en question la session des étudiants et des
étudiantes. Il signale qu'il appartient d'abord à
chaque professeur dans chaque cours d'identifier les mesures de
récupération appropriées, cette responsabilité
incombant par la suite aux départements - puisque la
situation pourrait être différente d'un endroit à
l'autre -, aux facultés pour les mêmes raisons
et, enfin, à l'Université, si la grève devait
se prolonger. "Nous sommes loin de cette éventualité
et l'heure ne doit pas être à la panique", juge
Claude Godbout, en invitant les étudiants, les étudiantes
et toute la communauté universitaire à ne pas dramatiser
les choses.
"Le droit de grève est un droit reconnu par le Code
du travail et le Syndicat des professeurs et professeures de l'Université
Laval est pleinement en droit de l'exercer même si nous
déplorons cette situation à cette étape-ci,
car des progrès significatifs dans les négociations
ont lieu depuis un mois et demi et encore tout récemment,
l'Université a fait un dépôt substantiel,
incluant un Fonds de relance réservé pour l'engagement
additionnel de professeurs", rappelle le vice-recteur aux
affaires académiques et étudiantes.
Précisions, d'autre part, que le Syndicat des chargées
et chargés de cours de l'Université Laval (SCCCUL)
indique, dans un communiqué de presse daté du 10
octobre, qu'advenant une grève des professeurs, les chargées
et chargés de cours doivent donner leur cours comme à
l'habitude.
Réactions étudiantes
Notons, par ailleurs, que la première journée
de débrayage des professeurs et des professeures de l'Université,
le jeudi 11 octobre, a suscité des réactions immédiates
chez les instances étudiantes.
"La Confédération des associations d'étudiants
et d'étudiantes de l'Université Laval (CADEUL) exige
que la qualité et la diversité de la formation soient
au cur des priorités dans le cadre des négociations
entre l'Université et le Syndicat des professeurs",
peut-on lire dans un communiqué émis le jour même
par la Confédération. Cette dernière estime
que le présent état des négociations est
"un exemple flagrant du sous-financement actuel de l'enseignement
supérieur au Québec".
De son côté, l'Association des étudiantes
et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures
(AELIÉS) invite les parties à négocier de
bonne foi "afin d'aboutir rapidement à une entente
dans l'intérêt de notre Université".
"Les étudiants et les étudiantes demeurent
un partenaire important de la communauté universitaire.",
fait-elle savoir dans un communiqué diffusé le 12
octobre.
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