11 octobre 2001 |
De septembre 2000 à août 2001, la Société
VIA a récupéré 595 tonnes métriques
(1 tm = 1 000 kg) de papier blanc, de papier confidentiel et de
carton sur le campus, une augmentation de 109 tonnes sur les 12
mois précédents. Selon la chargée de projets
pour le recyclage multimatière au Service des immeubles,
Guylaine Bernard, cette augmentation de 22 % en un an résulte
de l'implantation, depuis le printemps 2000, de quelque 5 600
mini-poubelles dans les bureaux de la cité universitaire.
Le programme de mini-poubelles partait d'un constat: les déchets
non recyclables (papiers-mouchoirs, coeurs de pomme, gomme à
mâcher, etc.) n'occupent que 20 % de l'espace des corbeilles
à déchets de bureau, le reste étant l'affaire
du papier à recycler. La décision fut donc prise
de transformer ces corbeilles en bacs de récupération
pour le papier, auxquels on ajouta une mini-poubelle format quatre
litres. "Dès la semaine suivant le début de
l'implantation, indique Guylaine Bernard, on a constaté
une différence: il y avait moins de sacs à déchets
et plus de matière à récupérer. Cela
s'est confirmé dans tous les pavillons."
La récupération des produits tirés de la
fibre du bois remonte à 1977 à l'Université
Laval. Depuis 1994, cette activité est intégrée
à un vaste programme de récupération multimatière
(papier, carton, plastique, verre, aluminium, polystyrène).
En six ans, et grâce à plus de 600 îlots de
récupération aménagés dans 23 pavillons
d'enseignement, plus de 3 700 tonnes métriques de matières
recyclables ont ainsi été récupérées.
Avec plus de 3 500 tonnes métriques, ou 93 % du total,
la part du lion revient aux produits tirés de la fibre
du bois. Selon Guylaine Bernard, voilà autant de résidus
qui ne sont ni incinérés, ni enfouis, et qui en
plus créent de l'emploi dans l'industrie de la récupération.
Récupérer plus ou consommer moins?
Dans une optique de conservation de la ressource forestière,
la chargée de projets soutient qu'il faut aller plus loin
qu'adopter de bonnes habitudes de récupération.
"Réduire notre consommation de papier à la
source est encore mieux, dit-elle. Nous vivons dans une société
de surconsommation, donc de gaspillage. Or, recycler n'est pas
une excuse au gaspillage. Une façon de réduire le
problème à la source consiste à utiliser
complètement le verso des feuilles de papier. La majorité
des copieurs ont la fonction recto/verso. Ce qui veut dire qu'on
utilise moitié moins de papier. Et cela fait moins lourd
à transporter!"
Les étudiants et étudiantes ont joué un rôle
majeur dans l'implantation d'une culture du recyclage à
Laval. "Cette prise de conscience vient vraiment d'eux, dit-elle.
Là où les bacs de récupération sont
plus ou moins appropriés, ils en demandent. On se sent
poussés par eux." Cet été, le groupe
environnemental étudiant Univert Laval a lancé le
projet Peuplier dont l'objectif consiste à améliorer
l'utilisation du papier à l'Université, entre autres
en identifiant des sources de gaspillage.
Le programme d'implantation des minipoubelles a suscité
beaucoup d'intérêt hors campus. Des cégeps
de la région de Québec, mais également des
institutions comme l'Université du Québec à
Trois-Rivières et même la Ville de Montréal
se sont inspirées de l'expérience menée dans
la cité universitaire.
Guylaine Bernard entreprendra ce mois-ci une tournée de
toutes les cafétérias du campus. Ses présentations
porteront sur l'après-récupération, c'est-à-dire
sur les produits qu'il est possible de fabriquer avec l'ensemble
des matières recyclées. Un des produits vedettes
sera un vêtement de type polar fabriqué de matières
plastiques recyclées. Pour en savoir davantage sur le recyclage
multimatière et la gestion environnementale à Laval,
on peut consulter le site: http://si.ulaval.ca/recy, ou appeler
au 656-2131, poste 4600.
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