4 octobre 2001 |
Karine Morin étudie à la maîtrise en administration
des affaires, option gestion internationale. En août dernier,
avec 19 autres étudiants canadiens, elle s'est rendue au
Japon et en Corée du Sud dans le cadre de la mission commerciale
d'été d'Équipe Canada junior, la version
"jeunesse" des missions économiques dirigées
par le premier ministre Jean Chrétien.
Les missions d'Équipe Canada junior ont pour objectif de
promouvoir les produits ou services de PME canadiennes auprès
de partenaires commerciaux étrangers. Quelque 40 places
étaient disponibles au sein de cette équipe. Quatre
Québécois, dont Karine Morin, ont été
sélectionnés pour ce voyage d'une durée d'environ
trois semaines. L'autre moitié du groupe avait Taiwan pour
destination.
L'étudiante a appris sa sélection en juin alors
qu'elle effectuait un stage chez Exfo comme coordonnatrice aux
ventes internationales. Cette firme d'ingénierie électro-optique
de la région de Québec est alors devenue le principal
commanditaire de la jeune "missionnaire", l'autre étant
l'Université Laval. "Ce stage chez Exfo, dit-elle,
m'a permis de bien comprendre les produits de l'entreprise ainsi
que le marché dans lequel elle évolue."
Des journées bien remplies
En Asie, Karine Morin a fait des présentations corporatives
et des rencontres d'affaires pour ses commanditaires. Elle a de
plus effectué une recherche sur la culture d'affaires dans
cette région du monde. Elle a également étudié
le développement du commerce électronique au Japon.
Enfin, elle a réalisé une étude de marché
sur les télécommunications sans fil en Corée
du Sud.
"Chaque journée était très différente
des autres, explique-t-elle. Nous devions nous lever très
tôt. Nous rencontrions souvent des membres du corps diplomatique
canadien. Pour approcher la compagnie de télécommunications
Samsung, nous avons demandé la collaboration de la Chambre
de commerce du Canada à Séoul. Le soir venu, nous
mettions en commun, pour nos rapports, les informations obtenues."
D'un continent à l'autre
L'initiation de Karine Morin au commerce international remonte
au printemps 2000. Elle avait alors participé au Pérou
à l'une des missions commerciales étudiantes organisées
chaque année par l'Université Laval. "J'avais
la piqûre pour le commerce international avant ce voyage,
précise-t-elle. Mais j'ai découvert à Lima
comment les choses se faisaient. Cela m'a ouvert les yeux sur
ce que j'aimais. J'ai su que j'étais dans le bon domaine
et que je pouvais continuer dans ce sens-là."
Comme au Pérou, son périple en Asie lui a permis
de créer des réseaux de contacts professionnels.
Elle a également découvert de nouvelles cultures.
D'ailleurs, ce voyage fut pour elle l'occasion de vérifier
que les Japonais sont effectivement distants avec les étrangers
et qu'ils ne sont pas pressés d'entrer dans le vif du sujet
lorsqu'il s'agit de parler d'affaires. "On voit, dit-elle,
qu'il y a des étapes qu'ils veulent vraiment suivre. Cela
leur permet de voir si nous sommes réellement sérieux."
Karine Morin a aussi pu constater que la femme au Japon n'a pas
le même statut que l'homme."Lorsque je me rendais à
des rendez-vous avec un garçon de mon équipe, raconte-t-elle,
nos hôtes s'adressaient toujours au garçon en premier."
Une autre chose l'a frappée dans les deux pays visités:
l'omniprésence de la technologie. "Avant le départ,
on nous disait que le téléphone sans fil était
très populaire là-bas. Ça se voit, c'est
flagrant. Tout le monde s'en sert."
Au printemps prochain, Karine Morin codirigera la mission commerciale
étudiante de l'Université Laval en Espagne. Une
fois ses études terminées, elle aimerait travailler
comme consultante ou conseillère en commerce international
pour des entreprises tentées par l'exportation. À
moins qu'elle ne bifurque vers l'enseignement. En commerce international,
évidemment!
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