27 septembre 2001 |
"Les déboires de certaines entreprises en télécommunication
et leurs massives mises à pied ont surpris mais, pour l'instant,
les finissants en optique, en informatique et d'autres disciplines
touchées n'ont pas encore subi les contrecoups du marché."
C'est le constat réconfortant auquel en arrive Micheline
Grenier, directrice du Service de placement de l'Université,
dans son rapport annuel 2000-2001 où elle jette notamment
un regard panoramique sur l'ouverture du marché de l'emploi
aux finissants et aux finissantes de Laval. Elle remarque, par
exemple, que les diplômés et les diplômées
en sciences de la santé, en génie, en comptabilité,
en actuariat, en planification financière et en géodésie
se trouvent facilement du travail. "Au cours de l'année
dernière, les offres pour les finissants de ces domaines
ont afflué et le Service de placement n'a pas été
en mesure de combler tous les postes affichés, simplement
à cause du manque de candidats", révèle-t-elle.
Micheline Grenier juge "également intéressantes"
les possibilités d'emploi en chimie, biologie, biochimie,
traduction, foresterie, enseignement primaire, enseignement de
la physique et des mathématiques, adaptation scolaire,
géologie, ainsi qu'en agriculture et alimentation. Elle
qualifie de "bonnes" celles que l'on constate dans des
secteurs comme les arts, les sciences humaines (économique)
et la communication graphique.
Formation supérieure, placement facilité
Prises dans leur globalité, ces tendances favorables
se trouvent confirmées dans les plus récentes données
de Statistique Canada, analysées par le ministère
de l'Éducation du Québec. Celles-ci montrent en
effet que des changements dans la composition de la main-d'uvre,
favorables aux travailleurs et aux travailleuses possédant
une scolarité supérieure, ont commencé à
s'opérer au Canada et au Québec, depuis le début
des années 1990.
"Les gens qui sont en emploi au Québec et qui ont
déclaré avoir une formation universitaire étaient
plus nombreux en 2000 qu'en 1990 (245 000 personnes de plus),
ce qui représente une augmentation de 59 %", peut-on
lire dans Les Indicateurs de l'éducation, édition
2001 du MEQ. On y apprend d'ailleurs que plus d'un emploi
sur deux était occupé, au Québec, l'an dernier,
par un ou une titulaire d'un diplôme d'études postsecondaires
ou universitaires (55,6 %). La proportion d'universitaires se
situait à 19,2 %, parmi lesquels 13,2 % possédaient
un bac et 6 % un diplôme de maîtrise ou de doctorat.
Quant à l'intégration proprement dite au marché
du travail, les statistiques sont- là encore -
fort encourageantes. Diverses enquêtes Relance du
ministère de l'Éducation du Québec, mentionnées
dans Les indicateurs de l'éducation, édition
2001, rapportent que depuis 1994, le taux de chômage
a diminué de façon importante chez les titulaires
d'un baccalauréat - il est passé de 11,4 % à
6,4 % en 1999 -, et qu'il se situait à 7,4 % chez les
titulaires d'une maîtrise, en 1999.
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