24 mai 2001 |
Le vendredi 18 mai, l'Association des étudiantes et
des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures
(AELIÉS), a dénoncé, par voie de communiqué,
l'inaction du gouvernement canadien dans le dossier Haroun M'Barek.
Cet ex-étudiant de maîtrise en droit commercial de
l'Université Laval, qui craignait pour sa vie s'il retournait
dans son pays d'origine, la Tunisie, a pourtant été
expulsé du Canada le 6 janvier dernier. Il est depuis incarcéré
dans une prison de la capitale. Torturé le 7 janvier, il
vit dans des conditions extrêmes d'hygiène et de
détention. Presque paralysé et très maigre,
il partage une cellule commune exiguë avec plus de 150 détenus.
L'AELIÉS, de concert avec plusieurs associations et organismes
humanitaires, réclame une intervention urgente des autorités
canadiennes auprès du gouvernement tunisien afin que Haroun
M'Barek reçoive des soins médicaux spécialisés
et que ses droits soient respectés. Le geste de l'AELIÉS
donne suite à l'appel international à la solidarité
lancé le 14 mai par l'avocate de l'ex-étudiant,
Radhia Nasraoui, du Conseil national pour les libertés
de Tunisie. La semaine dernière, celle-ci a été
autorisée à rencontrer son client en prison. Elle
le voyait pour la première fois depuis deux mois.
La justice tunisienne reproche à Haroun M'Barek ses activités
au sein d'une organisation étudiante non reconnue par le
gouvernement et proche du mouvement islamiste de ce pays. Ces
activités ont eu lieu avant son départ pour le Canada
en 1994. Deux ans plus tard, il était condamné in
absentia à 12 ans de prison. Il a fait appel de ce
jugement à son retour. Le 9 mars, un nouveau jugement le
condamnait à trois ans de prison ferme et à cinq
ans de contrôle administratif. Un autre appel est prévu.
Pour plus d'informations, veuillez contacter l'AELIÉS au
656-7190, ou le Comité de soutien à Haroun M'Barek,
au 523-8961.
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