10 mai 2001 |
Pour pittoresque qu'elle soit, et malgré le nombre et
la diversité de ses sites touristiques, la Côte-de-Beaupré
n'a pu encore révéler tout son potentiel en raison,
entre autres, d'un manque de concertation et d'efforts communs.
C'est la constatation à laquelle en arrive une équipe
de six étudiants et étudiantes du Programme de maîtrise
en aménagement du territoire et développement régional
(ATDR) dans une étude intitulée "L'industrie
récréo-touristique de la Côte-de-Beaupré:
caractéristiques et rôle dans la région de
Québec", réalisée dans le cadre du Laboratoire
d'aménagement 2000-2001 du Département d'aménagement.
"Pôle complémentaire à la ville de Québec,
la Côte a bel et bien une identité patrimoniale et
paysagère qui lui est propre. Cette richesse constitue
un potentiel inestimable sur le plan touristique. La Côte-de-Beaupré
doit savoir tirer partie de cette position stratégique",
écrivent les auteurs, Julie Baert, Idiatou Bah, Sylvie
Barriault, Sylvain Losier, Julie Marcoux et Nathalie Sarica, qui
ont été supervisés par le professeur Pierre
Fréchette.
À la suite de leurs observations et de leurs analyses sur
le territoire, portant notamment sur les forces et les faiblesses
de l'industrie touristique de celui-ci, les jeunes chercheurs
et chercheuses du programme ATDR ont défini quatre grandes
orientations assorties de quelques moyens spécifiques susceptibles
de mieux mettre en valeur les attraits récréo-touristiques
de la Côte. Les étudiants suggèrent ainsi:
de développer une image de la région basée
sur la spécificité et la complémentarité
du produit "nature" et du produit "patrimoine culturel
rural"; d'élaborer une stratégie commune fondée
sur la concertation; de valoriser les produits de support (qui
gravitent autour des attraits touristiques); d'assurer des aménagements
physiques adéquats (ce qui n'est pas le cas présentement,
la signalétique et l'aménagement visuel du boulevard
Sainte-Anne étant jugés déficients et le
mobilier urbain aux abords de différents sites, insuffisant).
Parmi les correctifs proposés, signalons la valorisation
de l'avenue Royale mettant à contribution les citoyens,
l'élaboration d'un guide spécifique pour la Côte-de-Beaupré,
l'offre de forfaits et de circuits organisés incluant un
hébergement sur la Côte, le renforcement de la publicité
conjointe, le regroupement des sites touristiques de la Côte,
au sein d'une association, dans le but, entre autres, de démystifier
le réseau interne de distribution touristique et de desservir
un réseau de kiosques dans le Vieux-Québec offrant
un système de navettes pour accéder à la
Côte-de-Beaupré.
Autres coups d'oeil
La présentation des résultats de cette étude
sur l'industrie récréo-touristique de la Côte-de-Beaupré
a eu lieu le vendredi 27 avril, à l'École d'architecture.
Quatre autres équipes d'étudiants se sont aussi
penchées en 2000-2001 sur le cas de la Côte. Les
thèmes abordés ont été les suivants:
"Les retombées économiques régionales
et locales de la Réserve nationale de faune de cap Tourmente
(Julie Campagna, Alexandre Déragon, Carole Leclerc, Érasme
Ntazinda, Jacky Ouellet, Isabelle Sergerie. Professeur: Pierre
Fréchette); "Zone-modèle de conservation en
périphérie de la Réserve nationale de faune
du cap Tourmente" (Carlos Aparicio, Denis Blouin, Aurélien
Borie, Laurence Goebel, Anthony Kish. Professeur: Luc Bélanger);
"Le sentiment d'appartenance des habitants de la Côte-de-Beaupré
et l'aménagement de l'avenue Royale" (Myriam Antoine,
Nancy Caron, Eloïse Deutsch, Caroline Jean, Sophie Thibault.
Professeur: Claude Dubé); "La protection et la conservation
de l'eau potable dans la Côte-de-Beaupré: le cas
de Boischatel et de Saint-Ferréol-les-Neiges" (Marcel
Adomade, Martin Bisoka, Sébastien Girard, Emmanuel Havugimana,
Nadia Turcotte. Professeur: Manuel J. Rodriguez).
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