26 avril 2001 |
Grâce au Centre Moscou-Québec, soutenu par le
ministère des Relations internationales du Québec,
les citoyens et les citoyennes de Moscou ont pu découvrir
récemment la culture québécoise à
travers certaines de ses plus belles expressions. Ce centre, né d'un partenariat entre l'Université
Laval et l'Université d'État des sciences humaines
de Russie (où sont situés ses locaux), a en effet
organisé, à la fin de mars, une Semaine de la francophonie
au cours de laquelle les projecteurs ont été braqués,
entre autres, sur la poésie et la musique de chez nous.
Ainsi, un concert présenté dans l'amphithéâtre
central de cette université d'État, le 23 mars,
a été l'occasion pour l'auditoire de découvrir
non seulement des poèmes de Saint-Denys-Garneau, Alain
Grandbois et Rina Lasnier, mais également des textes et
des partitions signés par Alain Gagnon, professeur retraité
de la Faculté de musique de l'Université Laval.
Deux jours plus tard, les mêmes compositions étaient
insérées dans le programme du concert "Au carrefour
des cultures musicales: le Québec, la France et la Russie",
organisé par le Centre Moscou-Québec au Salon musical
du Musée théâtral Ermolova.
Ravissement réciproque
Le compositeur a eu le privilège d'assister, à
chaque fois, aux prestations du grand pianiste Dmitrii Ratser
dans Jeux dans l'espace, op. 27 et Incandescence, op.
29, de même qu'à celles de la soprano Nathalie
Caron, diplômée de la Faculté de musique,
accompagnée au piano par Alla Tourianskaya dans Les
chimères, op. 43, six mélodies sur ses propres
poèmes. "J'ai été très touché
par l'accueil que les Russes ont réservé à
mes oeuvres, déclare Alain Gagnon. Ils les ont vraiment
comprises. Je suis revenu enthousiaste, car j'ai été
bien servi musicalement: l'interprétation a vraiment été
à mon goût", souligne-t-il.
Même emballement du côté de Tatiana Mogilevskaya:
"Les oeuvres musicales et poétiques créées
au Québec ont été reçues par les Moscovites
avec beaucoup d'enthousiasme, raconte la directrice du Centre
Moscou-Québec, qui enseigne au Programme d'études
russes de l'Université Laval. Ces oeuvres ont su émouvoir
le public russe et susciter un grand intérêt pour
les arts du Québec ainsi que pour la place que le Québec
contemporain occupe dans le polygone de la culture mondiale."
Signalons que la Semaine de la francophonie, qui s'est déroulée
du 20 au 25 mars, a également été marquée
par le lancement de l'ouvrage Loups-garous, diables et fantômes,
rédigé et illustré par Jean-Claude Dupont,
professeur retraité de la Faculté des lettres, et
paru en russe sous le titre Légendes de la Nouvelle-France.
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