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29 mars 2001 ![]() |
Au coeur des activités socioculturelles de l'Université Laval depuis près de 50 ans, le Club de photo Optica réunit, chaque année, une centaine de membres, animés par le désir de s'initier à la photographie ou de parfaire leurs connaissances de cette technique qui est aussi un art. Une trentaine d'entre eux présentent leurs meilleurs clichés, à l'occasion de l'exposition "Progrès", qui se tient du 30 mars au 12 avril, à la Salle d'exposition du pavillon Alphonse-Desjardins. À travers la photographie, en noir et blanc ou en couleur, chaque exposant y propose sa vision personnelle du progrès. Les grandes découvertes techniques, le développement des moyens de communication, la dépendance à l'informatique, la vie extraterrestre, voilà quelques exemples de sujets développés par ces amateurs de l'image statique.
Vision surréaliste
Dans l'esprit de bien des gens, comme dans celui de Samantha
Merlin, étudiante au baccalauréat personnalisé
en cinéma et photographie, progrès et développement
technologique sont indissociables. Et au coeur du progrès
technologique se trouve, constate cette jeune photographe, l'ordinateur,
un outil devenu indispensable dans les pays industrialisés.
En réfléchissant sur la relation qu'entretient l'être
humain avec cette machine, un seul concept martelait la cervelle
de Samantha Merlin: la dépendance. "Pour symboliser
ce lien à la fois nécessaire et, parfois, malsain,
je présente une tête devant laquelle défilent
une série de nombres binaires, explique-t-elle. Cette photo
surréaliste a, bien sûr, été réalisée
à l'aide du logiciel PhotoShop. Par ailleurs, je trafique
souvent mes clichés, car j'aime créer des effets
visuels, des montages farfelus."
Frédéric Hommel, président du Club de photo
Optica et étudiant en histoire, propose, lui aussi, une
photographie surréaliste. Sa méditation sur le thème
du progrès a tourné autour de la croyance en l'existence
de mondes parallèles. "Pour matérialiser ma
longue réflexion sur la vie hors de la sphère terrestre,
j'ai reproduit son symbole par excellence : l'extraterrestre,
dit-il. Avec ce cliché, je pose une question importante:
est-ce que la découverte d'autres formes de vie ferait
réellement évoluer l'humanité?"
Grandes découvertes
Communication et progrès semblent aller de pair. Le
développement de moyens de communication a, en effet, permis,
au fil des siècles, de diffuser la connaissance et donc
de faire progresser l'humanité. Andrée Anne Vien,
étudiante au baccalauréat en arts plastiques, s'est
intéressée au téléphone, la plus grande
invention dans ce domaine après l'imprimerie. "Je
présente un triptyque montrant une jeune fille en conversation
téléphonique avec un proche. Avec ces photos en
couleur, j'illustre un aspect important du progrès, tout
en croquant des émotions, des instants dans la vie de quelqu'un",
explique-t-elle.
Mélanie Côté, étudiante en biochimie,
s'est, elle aussi, attardée à une invention majeure
dans l'histoire de la civilisation: la roue. Pour l'illustrer,
elle a photographié une vieille bicyclette. Mais elle préfère,
tout comme Andrée Anne Vien, faire du portrait. "La
photographie permet de saisir la personnalité d'une personne,
de la mettre à nu, de deviner ses émotions profondes,
et c'est ce qui m'attire le plus dans la pratique de cet art,
souligne-t-elle. Faire de la photo m'offre aussi l'opportunité
de décrocher de mes études, de laisser libre cours
à mon imagination."
L'exposition "Progrès" représente une
occasion privilégiée de voir le travail d'excellents
photographes amateurs. Le vernissage aura lieu le vendredi 30
mars, à 16 h. La Salle d'exposition est ouverte du lundi
au vendredi, de 9 h à 17 h. Rappelons que le Club de photo
Optica fêtera son 50e anniversaire cet automne et souhaite
publier, à cette occasion, un album souvenir. On cherche
donc à retracer d'anciens membres. Si vous êtes de
ceux-ci, communiquez avec Frédéric Hommel au numéro
847-2762, ou par courriel à cluboptica@hotmail.com.
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