29 mars 2001 |
Mondialisation du savoir, Internet, formation continue, développement
professionnel: le monde de l'éducation subit présentement
une profonde mutation et l'attraction des technologies de l'information
et des communications les TIC, comme on les appelle dans
le jargon du milieu n'est pas étrangère à
cette transformation. Mais qu'en est-il dans le monde de l'enseignement
supérieur?
"Une des valeurs ajoutées à l'utilisation des
nouvelles technologies en enseignement supérieur est non
de supplanter le mode traditionnel, mais d'enrichir les cours
par un usage bien adapté, bien intégré des
TIC tout en restant axé sur l'apprenant, sur l'auto-apprentissage
dans un contexte de multimédia interactif", pense
Claude Godbout, vice-recteur aux affaires académiques et
étudiantes.
Ce dernier a profité de la tribune que lui offrait le Colloque
des applications pédagogiques des technologies de l'information
et des communications (CAPTIC), le 20 mars, pour faire connaître
son point de vue sur l'intégration et les applications
pédagogiques des TIC. Car, selon lui, celles-ci ne sont
pas la panacée qu'on utilise "parce que c'est à
la mode". Elles nécessitent au préalable une
réflexion pédagogique, une adaptation de temps,
d'énergie à un nouveau langage, un questionnement
étudiant, un travail d'équipe, un développement
en recherche et une diffusion à d'autres collègues.
Repenser pédagogie et mandats
Traduite en gestes concrets, cette nécessité
d'accomplissement verra, notamment, un examen, par le professeur,
de sa démarche pédagogique et même le développement
d'une nouvelle méthodologie de travail; un questionnement,
par les étudiants, sur leurs propres styles d'apprentissage
et l'acquisition par eux de la maîtrise de l'ordinateur
et de toute autre forme électronique; une mise en commun
des ressources des professeurs, des professionnels et des techniciens,
et une réflexion collective des départements, directions
de programmes et facultés sur le rôle stratégique
que peuvent jouer les technologies dans une formation de qualité;
une remise en marche de la recherche en pédagogie intégrant
les TIC; une diffusion à l'interne et à l'externe
"pour ne pas réinventer la roue à chaque année";
une valorisation de l'enseignement qui passe, entre autres, par
la possibilité de libérer l'enseignant d'une partie
de ses tâches d'enseignement pour s'approprier la techno-pédagogie.
"Autant le professeur est amené à repenser
sa pédagogie, autant les universités sont appelées
à repenser leurs mandats pour aider les professeurs et
leur équipe à changer d'attitude, de comportements
dans leur approche des nouvelles technologies", affirme Claude
Godbout.
Rappelons que le Colloque sur les applications pédagogiques
des technologies de l'information et des communications, dont
c'était la 10e édition, s'est tenu du 20 au 23 mars
au pavillon La Laurentienne. L'événement annuel
l'un des seuls du genre au Canada francophone était
organisé par le Réseau de valorisation de l'enseignement
de l'Université Laval.
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