15 mars 2001 |
Conçus pour satisfaire les besoins de plus en plus diversifiés
de formation, les programmes de certificat ont connu une popularité
sans cesse croissante à l'Université Laval au cours
des dernières années. On en compte actuellement
47 qui, exerçant une fonction de mineure, visent à
donner des connaissances générales dans une discipline
ou un champ d'études, et 34 qui, ayant pour but d'offrir
ou de compléter une spécialité, sont axés
sur l'acquisition de connaissances en fonction du marché
du travail.
À la demande du recteur François Tavenas, la Commission
des études s'est penchée, dans le courant de l'an
2001, sur la problématique de ce type de programmes courts
en faisant porter son analyse contextuelle notamment sur l'adéquation
de ceux-ci avec une meilleure préparation au marché
du travail. La Commission a d'ailleurs soumis son Avis sur
les programmes de certificat au Conseil universitaire, lors
de sa séance du 6 mars, que ce dernier a entériné
à la suite des recommandations du vice-recteur aux affaires
académiques et étudiantes, Claude Godbout.
"Dans l'esprit d'allégement de la gestion des études,
la Commission a cherché à proposer une approche
suffisamment souple pour mieux répondre aux exigences de
plus en plus nombreuses et variées de la société,
entre autres, en réduisant les contraintes administratives
tout en assurant la qualité des formations offertes",
a fait savoir à cette occasion Jocelyne Mathieu, présidente
de la Commission des études.
Règle de trois
La CÉ juge ainsi que la formule de programme cadre
demeure la plus appropriée lorsque des facultés
prévoient présenter plusieurs projets de formation
spécialisée dans un même domaine. Elle remet
en question, de la sorte, la nécessité de toujours
proposer, un à un, plusieurs programmes de certificats
distincts. La deuxième recommandation de son avis va dans
ce sens.
Autre aspect de l'observation de la Commission, celui du niveau
d'étude adéquat. Cette dernière en arrive
à la conclusion que le besoin d'une spécialisation
complémentaire à une formation de base, universitaire
ou collégiale justifie le choix d'un programme de 1er cycle
comme le certificat, "lorsque cette spécialisation
est de nature appliquée, dans un domaine à caractère
professionnel, au sens d'une référence directe à
des compétences clairement identifiées sur le marché
du travail et traduites en utilitaires précis". Par
contre, quand une demande de création de programme de certificat
pointe en direction d'aspects comme la réflexion et la
critique, "s'inscrivant dans la poursuite d'une formation
déjà bien campée au 1er cycle et faisant
le lien entre plusieurs domaines du savoir", celle-ci se
situe au niveau des cycles supérieurs. adapo
En matière d'approbation des certificats dans un contexte
d'urgence, la Commission des études souhaite, par ailleurs,
"que l'on puisse avoir recours plus souvent à la procédure
accélérée décrite dans la Procédure
d'élaboration des programmes pour l'examen des certificats
qui visent à répondre de toute urgence aux exigences
particulières du marché du travail". Elle recommande
donc de supprimer (dans la Procédure) l'exigence
selon laquelle la durée prévue du programme à
l'examen doit être de moins de trois ans.
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