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8 mars 2001 ![]() |
Au début du mois d'avril, la Ville de Québec
effectuera une consultation publique auprès des propriétaires
de maisons unifamiliales du quartier Duberger. Ces derniers auront
à se prononcer sur le principe d'implantation, au niveau
de cinq à dix résidences, de la "maison intergénérationnelle
de banlieue", et aussi sur des propositions de modifications
temporaires au règlement de zonage.
De plus en plus populaire, également appelé "logement
supplémentaire autonome", le concept de maison intergénérationnelle
consiste à ajouter un espace locatif indépendant
et privé à sa résidence, que ce soit sur
le côté, à l'arrière ou au-dessus de
chez soi, un espace qu'habiteront un ou des membres de la parenté.
Une contribution significative
La démarche de la Ville de Québec s'appuie sur
une étude réalisée l'an dernier, et à
sa demande, par l'École d'architecture de l'Université
Laval. Durant le trimestre d'hiver 2000, les professeures Geneviève
Vachon et Carole Després ont mis à contribution
les étudiants et étudiantes de première année
du cours Atelier de design architectural: Projets d'habitation
I. À l'aide de logiciels de modélisation, ces
derniers ont étudié les diverses façons de
faire un ajout à un bungalow typique du quartier Duberger,
soit une maison de 7 mètres par 12 mètres, sur un
terrain de 18 mètres de large par 30 mètres de profond.
"Nous avons trouvé que le fait de vouloir ajouter
un logement supplémentaire autonome à un bungalow
qui a des caractères architecturaux et d'organisation très
typés, n'était pas simple, explique Geneviève
Vachon. Il fallait tenir compte de toutes sortes de variables,
entre autres, de l'impact, à certaines heures de la journée,
de l'ombre portée sur la cour arrière, ou sur celle
du voisin, par un étage ajouté à la maison."
L'équipe de travail de l'École d'architecture a
aussi fait quelques recommandations. Par exemple, en ce qui concerne
le respect du caractère unifamilial de la résidence
et du quartier. Il s'agit là d'une exigence formulée
par bon nombre de citoyens lors d'enquêtes. "Une deuxième
porte d'entrée sur la même façade change le
rapport du bungalow à la rue, indique Geneviève
Vachon. La solution serait de faire en sorte que le logement supplémentaire
dans la marge latérale soit en retrait par rapport à
la résidence." Il serait également possible
d'intégrer à l'ajout latéral une portion
du bungalow, par exemple une troisième chambre à
coucher qui ne sert plus. On pourrait même scinder en deux
unités un bungalow surhaussé et sa cour arrière.
Les coûts assez élevés, voire très
élevés dans certains cas, de telles transformations
font dire à Geneviève Vachon qu'il faut voir la
rentabilité de l'habitat multigénérationnel
davantage dans sa dimension sociale que dans sa viabilité
économique.
Une solution à considérer
Entraide, réconfort, revenu additionnel ou sécurité,
les avantages rattachés au logement supplémentaire
autonome sont nombreux et significatifs. Une telle formule pourrait
inciter un couple âgé à demeurer plus longtemps
chez lui. Elle pourrait aussi convenir à une femme divorcée
et à son enfant désireux de se rapprocher des parents
de celle-ci. Elle pourrait également faire l'affaire de
gens qui laissent leur maison sans surveillance lorsqu'ils quittent
pour la résidence secondaire.
Pour en savoir plus sur le sujet, on peut consulter le document
Analyse des accommodements réglementaires actuels en
rapport avec le logement supplémentaire de banlieue.
Cette étude récente, réalisée par
Stan Leinwand et la professeure Carole Després pour le
compte de la Société d'habitation du Québec,
est disponible, entre autres, à l'adresse Internet suivante:
www.shq.gouv.qc.ca.
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