8 février 2001 |
L'Université Laval est sortie grande gagnante de la
cinquième édition du Concours d'excellence en relations
industrielles tenu, du 23 au 27 janvier, à Montréal.
La délégation de Laval comprenait 23 personnes,
dont un contingent de 16 participants et participantes répartis
en quatre équipes. Leurs adversaires représentaient
l'Université de Montréal et l'Université
du Québec à Hull. Au classement général,
deux équipes de Laval ont terminé ex aequo
au premier rang, les deux autres équipes finissant deuxième
et troisième. La délégation a aussi fait
très bonne figure dans chacune des cinq résolutions
de cas, en plus de monopoliser la finale du débat oratoire.
Le Concours d'excellence en relations industrielles a vu le jour
à l'Université Laval. Seuls les étudiants
et étudiantes du premier cycle peuvent y participer. Une
équipe est constituée de quatre membres et doit
avoir au moins un représentant de chacune des trois années
d'études. Comme l'explique Alexandre-Étienne Michon,
étudiant à la maîtrise et un "mentor-coach"
de la délégation 2001, l'objectif du Concours vise
à tenter de vivre le plus près possible la pratique
professionnelle en relations industrielles. "Les cas à
résoudre représentent assez bien la réalité,
dit-il. Le Concours offre aussi une expérience de vie de
groupe et de compétition. Il permet de se mettre en valeur
et de faire la preuve de la qualité de notre formation."
Sélection serrée, formation solide
À Laval, la sélection des candidats et candidates
s'est faite dès le mois de septembre. Chacune des équipes
comptait au moins un membre avec l'expérience du Concours.
Les critères de sélection ne se limitaient pas aux
résultats scolaires. On a également évalué
la créativité des personnes et leur capacité
à gérer le stress, analyser et communiquer. L'encadrement
comprenait une formation de trois heures, chaque semaine, sur
la résolution de cas.
À Montréal, chaque matin, les 12 équipes
en lice se sont vues soumettre un même cas à résoudre.
Les différents cas soumis ont touché à l'arbitrage
de griefs, aux politiques publiques, à la négociation
de conventions collectives, à la santé et à
la sécurité du travail ainsi qu'à la gestion
des ressources humaines. Les présentations subséquentes
se faisaient devant jury.
Habituellement, les situations étudiées proviennent
de cas réels que l'on a adaptés pour le Concours.
Cette fois, le cas de santé et sécurité du
travail était tout à fait réel. Il portait
sur deux techniciennes-chimistes du laboratoire de cytologie/pathologie
de l'hôpital Saint-Mary's, à Montréal. À
force de passer leurs journées penchées sur un microscope,
ces personnes ont développé, entre autres, un problème
de tendinite aux articulations des membres supérieurs.
Chacune des équipes a donc visité le lieu de travail
en question afin d'y observer les deux travailleuses d'un point
de vue ergonomique. Parmi les solutions contenues dans le rapport
de l'équipe gagnante (Laval), il était suggéré
de rendre les appuis plus confortables et de réaménager
l'ordinateur afin d'éviter les torsions du dos sur la chaise.
Une bonne ouverture, un bon aperçu
Geneviève Marineau faisait partie de l'équipe
gagnante du cas précité. Pour elle, le Concours
représente une bonne ouverture sur le monde professionnel.
Il offre aussi un bon aperçu de ce qui attend les étudiants
et étudiantes de première année. Ses deux
participations au Concours lui ont apporté de précieuses
expériences de négociation de conventions collectives
et ce, avant même d'avoir fait le cours en la matière.
"Donc, dit-elle, il y a des choses que j'ai apprises sur
le terrain qui vont être confirmées par la théorie."
Lors de la remise des prix, l'émotion était palpable
- et les larmes de joie bien visibles - chez les représentants
et représentantes de l'Université Laval.
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