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18 janvier 2001 ![]() |
Certains étudiants et étudiantes seront pris
dans le tourbillon d'une valse hésitation "existentielle"
à l'approche des dates "fatidiques" que représentent
pour eux les 1er mars et 1er mai. Celles-ci, inscrites au calendrier
universitaire comme étant les derniers jours de réception
des demandes d'admission à la session d'automne 2001 (dans
le premier cas, pour les programmes contingentés, dans
le second, pour ceux qui ne le sont pas), provoqueront alors chez
eux un questionnement profond, voire une remise en question du
chemin qu'ils ont décidé d'emprunter à l'Université.
"Il arrive parfois, lors d'une première session ou
d'une première année à l'université,
que la formation et/ou la profession ne correspondent pas à
ce à quoi on s'attendait, constate Sylvie Gamache, conseillère
d'orientation au Service d'orientation et de consultation psychologique
de l'Université Laval. C'est normal, car on ne peut connaître
à l'avance toutes les réalités du domaine
d'étude avant de s'y engager."
Être honnête envers soi-même
Tiraillés constamment, d'un côté, par
la déception ou la culpabilité d'avoir fait un mauvais
premier choix, par la crainte de désappointer ses parents
ou son entourage, de quitter son groupe d'appartenance, et de
l'autre, par l'inquiétude des réajustements importants
dans la vie personnelle et le cheminement scolaire qui se profilent
à l'horizon, ces étudiants ressentiront un malaise
multiforme au fur et à mesure que progresse la session:
baisse de motivation, manque d'intérêt pour les cours
et les travaux, difficultés de concentration, perte d'énergie,
symptômes physiques inhabituels, désintérêt
général. L'idée, la solution du changement
de programme jaillira alors dans toute son évidence.
"Il faut se rappeler de l'importance d'y voir clair et de
se donner du temps pour décider, estime la conseillère.
Il faut être aussi capable d'admettre que l'on s'est trompé,
que l'on n'est pas à sa place dans le domaine d'étude.
En fait, être honnête envers soi-même, c'est
également un geste de professionnalisme."
Réfléchir et s'informer
La réflexion sur ce que l'on désire et la recherche
d'information sont, au dire de Sylvie Gamache, les éléments
de base pour se sentir rassuré vis-à-vis d'un changement
de programme. "En étant plus "au clair avec soi-même",
on comprend que l'erreur d'un premier choix nous a aidé
à mieux cerner nos attentes. Il est ainsi plus facile d'accepter
les conséquences du changement et d'en parler plus ouvertement
avec son entourage", explique-t-elle.
Toute démarche introspective devrait inciter l'étudiant
ou l'étudiante, dès ce moment, à réévaluer
la situation dans son ensemble ("un désintérêt,
un manque de motivation, ne nécessite peut-être pas
un changement de programme"), à s'interroger sur la
façon dont s'est effectué son choix (critères
internes ou externes), à revoir les conséquences
du changement, les gains acquis, à se donner du temps,
à clarifier les raisons des insatisfactions du premier
choix à se pencher sur ses intérêts, ses habiletés,
sur ses perceptions des nouveaux domaines, et à se rappeler
surtout que le succès professionnel dépend de la
satisfaction ressentie dans l'immédiat.
"En effet, se sentir à sa place, exercer un métier
que l'on aime, voilà deux éléments indispensables
dans l'exercice d'une profession, qui aident aux succès
professionnels", de conclure Sylvie Gamache.
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