18 janvier 2001 |
Quatorze chercheurs de l'Université comptent au nombre
des candidats retenus au terme du premier concours du Programme
de chaires de recherche du Canada. Dix de ces chercheurs ont obtenu
des chaires dites de niveau 1, dotées d'un budget annuel
de 200 000 $, valables pour une durée de sept ans et renouvelables
au moins une fois. Elles sont attribuées à des chercheurs
d'expérience reconnus comme chefs de file mondiaux dans
leur domaine. Les titulaires en sont: Jean Bousquet (Sciences
du bois et de la forêt), See Leang Chin (Physique), Bernard
Fortin (Économique), Clermont Gauthier (Études sur
l'enseignement et l'apprentissage), Clément Gosselin (Génie
mécanique), Mario Leclerc (Chimie) Benoît Montreuil
(Opérations et systèmes de décision), Jacques
Simard (Anatomie et physiologie), Marc-André Sirard (Sciences
animales) et Michel Tremblay (Biologie médicale).
Quatre autres chercheurs ont obtenu des chaires de niveau 2, attribuées
à des chercheurs que leurs pairs jugent susceptibles de
devenir des chefs de file dans leur domaine. Elles sont dotées
d'un budget annuel de 100 000 $, valables pour cinq ans et renouvelables
une fois. Les titulaires en sont Louis Bernatchez (Biologie),
Lucie Germain (Chirurgie), Benoît Lamarche (Sciences des
aliments et de nutrition) et Serge Rivest (Anatomie et physiologie).
Le budget de chaque chaire couvre le salaire du titulaire et les
dépenses reliées au fonctionnement de la chaire.
De plus, chaque chercheur recevra une subvention d'environ 125
000 $ provenant de la Fondation canadienne pour l'innovation (FCI).
Le ministère de l'Éducation du Québec (MEQ)
appariera l'investissement de la FCI et un autre 20 % sera ajouté
par des partenaires. Le résultat est que chaque titulaire
de chaire disposera d'une subvention moyenne d'environ 312 000
$ pour l'achat d'équipement et de matériel.
2000 chaires
Les résultats du premier concours de ce programme,
dont la création avait soulevé l'ire du gouvernement
québécois qui y voyait un empiètement sur
un champ de compétences provinciales, ont été
dévoilés par le Premier ministre Jean Chrétien
lui-même, le 15 décembre. Au total, 195 chaires ont
été créées dans tout le réseau
universitaire canadien.
Le fédéral investit 900 millions de dollars dans
ce programme qui vise à aider les universités canadiennes
à attirer et à conserver les meilleurs chercheurs.
D'ici 2005, 2 000 de ces chaires seront ainsi créées;
45 % d'entre elles seront en sciences naturelles et génie,
35 % en santé et 20 % en sciences sociales et sciences
humaines. Leur répartition entre universités est
établie au prorata des montants de subventions obtenues
par chaque établissement aux concours des trois grands
organismes subventionnaires fédéraux (CRM, CRSNG,
CRSH). L'Université devrait ainsi obtenir 96 chaires fédérales.
Lorsqu'elles seront toutes effectives, elles apporteront annuellement
la somme de 14,4 millions de dollars à l'Université.
À cela s'ajouteront des fonds totalisant 30 millions de
dollars (non récurrents) du programme FCI/MEQ/partenaires.
Préparer l'avenir
L'objectif de rapatriement des cerveaux aura connu un succès
mitigé lors de ce premier concours puisque seulement 15
des 195 postes attribués ont été comblés
par des chercheurs qui oeuvraient à l'étranger.
À l'Université, les 14 candidats retenus étaient
déjà tous associés à une unité
ou à un centre de recherche de l'établissement.
"Nous avons choisi, dans un premier temps, d'utiliser le
programme pour retenir nos meilleurs joueurs, dont certains étaient
courtisés par d'autres universités, explique Luc
Trahan du Vice-rectorat à la recherche. Lors des prochains
concours, les facultés vont accroître leurs efforts
pour recruter des candidats à l'étranger. Nous tenterons
également d'atteindre la parité entre les chaires
pour chercheurs établis et celles pour jeunes chercheurs."
La masse salariale qui sera libérée grâce
aux fonds du programme de chaires fédérales sera
retournée aux facultés. "Nous encourageons
les unités à utiliser ces fonds pour recruter de
jeunes chercheurs qui travailleront dans des domaines similaires
à ceux des titulaires de chaires, souligne Luc Trahan.
L'objectif est de créer une masse critique de chercheurs
dans nos domaines d'excellence." La plus grande partie des
96 chaires prévues à l'Université seront
réparties au prorata des fonds fédéraux obtenus
par chaque faculté. Une autre fraction des chaires servira
à encourager l'interdisciplinarité entre les unités.
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