11 janvier 2001 |
Le 5 janvier, un astronaute perdu dans l'espace a été
sauvé à huit reprises en moins de quatre heures
grâce à des automates conçus par des étudiants
en génie. Les opérations de sauvetage se sont déroulées
dans le Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack, devant une foule
survoltée -quoique très attentive lors de la
phase critique des opérations - de plus de 300 personnes
qui participaient à la 11e édition des Jeux de génie
du Québec. Ce concours a été l'un des moments
forts de la rencontre amicale mais compétitive qui a opposé,
du 3 au 7 janvier, les délégations de Polytechnique,
Sherbrooke, McGill, Concordia, UQAR, UQAC, UQTR, UQAT, École
de technologie supérieure et Laval.
C'est finalement la délégation de Concordia -
de joyeux fêtards mais des gentlemen, souffle-t-on en coulisses
- qui ont raflé le trophée et la bannière
des Jeux, les deux symboles de la suprématie du génie
universitaire étudiant. Les porte-couleurs de l'Université
Laval ont terminé au cinquième rang. Mais, peu importe
le classement, l'objectif principal des jeux - créer des
liens entre les étudiants de toutes les facultés
de génie du Québec - a été "définitivement
atteint", estime le président du comité organisateur
Jean-François Bélanger. "C'est la première
fois que chaque université québécoise qui
offre un programme de génie est représentée,
signale-t-il. Nous avons également enregistré un
nouveau sommet pour le nombre de participants soit 394. De plus,
sur le plan financier, nous sommes certains de ne pas faire de
déficit!"
Six épreuves
Clin d'oeil au chef d'oeuvre cinématographique de Stanley
Kubrick ainsi qu'au thème de ces 11e Jeux de génie
- "2001, un génie en Odyssée" -, le problème
que devaient résoudre les participants au concours général
Nortel Networks consistait à construire un automate capable
de porter secours à une poupée cosmonaute suspendue
à une poutre. L'automate autopropulsé et autonome
sur le plan énergétique devait parcourir une trajectoire
en ligne droite, repérer l'astronaute en difficulté,
s'immobiliser, le récupérer et poursuivre son parcours
jusqu'à la ligne d'arrivée.
L'opération de secours devait être complétée
en moins de trois minutes. Aucun contact ou assistance extérieure
avec l'automate n'était autorisée pendant l'opération
i.e. il ne s'agissait pas d'un engin téléguidé
mais bien d'un automate "intelligent". Huit équipes
ont réussi l'opération de sauvetage, mais malheureusement
deux équipes sont rentrées à la base bredouilles,
condamnant le petit cosmonaute à errer sans fin dans l'espace
intersidéral du Grand Salon.
Cinq autres épreuves étaient au programme des Jeux:
un concours académique, un débat oratoire, un concours
de Génies en herbe, un spectacle de variétés
et des épreuves sportives. L'an prochain, les 12e Jeux
de génie du Québec auront lieu à l'École
de technologie supérieure de Montréal.
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