4 janvier 2001 |
Le 9 décembre, environ 170 diplômés ont
accepté l'invitation de l'équipe actuelle du Département
de génie chimique qui les avait conviés à
une réception marquant le 60e anniversaire de création
du Département. C'était l'occasion pour Albert Cholette,
premier professeur (1943-1983), premier directeur du Département
et président d'honneur de l'événement, de
revoir les visages de ces générations d'ingénieurs
chimistes qu'il a contribué à former. "C'était
bien spécial à l'époque, raconte-t-il. Je
m'occupais des étudiants comme un père de famille
l'aurait fait. Lorsque je les voyais partir, je me disais que
l'avenir du génie chimique reposait sur leurs épaules.
S'il y a quelque chose qui me rend particulièrement fier
aujourd'hui, c'est de constater que les ingénieurs chimistes
francophones ont pris leur place dans toutes les industries au
Québec et que le travail se déroule maintenant en
français."
En 1939, Albert Cholette est étudiant en chimie lorsque
le professeur de mathématiques Adrien Pouliot le convoque
à son bureau pour lui proposer d'aller étudier le
génie chimique à l'Université McGill, puis
de revenir prendre la gouverne du département qui allait
être créé en 1940. "Il ne m'a laissé
que quelques secondes pour prendre une décision et j'ai
accepté." À l'automne 1940, les neuf premiers
étudiants s'inscrivent au programme. Ils suivent leurs
cours dans les locaux du pavillon de l'École des mines,
sur le boulevard de l'Entente. Leur seul professeur, Albert Cholette,
qui a à peu près leur âge, partage son temps
entre Laval et le MIT où il complète une maîtrise
et un doctorat à travers ses charges d'enseignement. Du
groupe initial, six obtiendront leur diplôme en 1944. Depuis,
plus de 1 200 autres étudiants ont marché dans leurs
pas.
Les femmes bien présentes
Le Département compte présentement 133 étudiants
au premier cycle, une vingtaine à la maîtrise et
autant au doctorat. Fait à noter, environ 40 % des étudiants
de premier cycle sont des femmes. "Parmi tous les génies,
le génie chimique est celui qui attire le plus de femmes,
signale le directeur du Département, Jean-Claude Méthot.
C'est le cas partout au Canada, mais c'est encore plus marqué
à Laval. Nos étudiantes sont bien accueillies et
elles nous font une bonne renommée."
"Je suis fier de constater que les ingénieurs chimistes francophones ont pris leur place dans toutes les industries au Québec et que le travail se déroule maintenant en français."-Albert Cholette
Les 13 professeurs du Département ont obtenu la meilleure moyenne de toute la Faculté des sciences et de génie (FSG) lors de la dernière évaluation des cours faite par les étudiants, souligne fièrement Jean-Claude Méthot. L'enseignement du génie chimique est continuellement adapté aux besoins du marché. Depuis septembre dernier, le Département offre d'ailleurs une nouvelle concentration en génie de la plasturgie et il s'apprête à offrir un certificat de 1er cycle dans ce domaine. Une étude est en cours pour établir la pertinence d'un programme en génie pharmaceutique. Fait peu connu, le Département offre des stages rémunérés et crédités et un cours de projet de fins d'études dont les cas sont soumis par des industries.
Placement en emploi assuré
Comme dans les autres départements de la FSG, les programmes
de génie chimique sont axés sur l'acquisition de
compétences fondamentales comme la capacité de travailler
en équipe, de communiquer, l'internationalisation, etc.
"Nous apprenons aux étudiants à apprendre de
sorte que leur formation ne se limite pas à l'acquisition
de connaissances qui risquent d'être dépassées
dans quelques années, dit Jean-Claude Méthot. Les
étudiants doivent obligatoirement s'inscrire à un
cours d'anglais ou d'une troisième langue s'ils parlent
déjà l'anglais. Nous les encourageons à faire
des stages en milieu anglophone ou à l'étranger.
Une de nos étudiantes, Marie-Ève Laliberté,
a étudié au Mexique il y a trois ans et elle est
présentement en Allemagne. À la fin de son bac,
en plus d'être ingénieure chimiste, elle parlera
quatre langues." Résultat de cette approche: le taux
de placement des finissants atteint 100 %, souligne le directeur.
"Certains trouvent des emplois avant la fin de leurs études
et tout le monde est placé dans les deux mois qui suivent
la diplomation."
Côté recherche, les professeurs sont regroupés
au sein de quatre centres (propriétés des interfaces
et de la catalyse - sciences et ingénierie des macromolécules
- fonction, structure et ingénierie des protéines
- éléments finis). L'année dernière,
ils ont récolté 2,3 millions de dollars en subventions
et contrats de recherche.
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