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30 novembre 2000 ![]() |
Il ne faut pas aller bien loin pour côtoyer des gens
qui manquent du nécessaire. Ici même, dans la Cité
universitaire, il arrive que des étudiants ou des étudiantes
se retrouvent dans une situation à ce point précaire,
financièrement parlant, qu'ils n'ont d'autre recours que
celui d'aller cogner à la porte du Service d'animation
religieuse de l'Université pour espérer arriver
à se nourrir ou à nourrir leur petite famille et
à s'habiller convenablement.
L'an dernier seulement, le fonds de dépannage étudiant
de ce service a répondu à 128 demandes d'aide et
distribué 3 900 $ en aumônes variant de 25 $ à
50 $ ou en bons d'achats alimentaires. Au cours de l'année
universitaire 1998-1999, les requêtes avaient totalisé
quelque 1 700 $.
La pauvreté a un visage à l'Université Laval.
En fait, elle en compte plusieurs: les étudiants et les
étudiantes dans le besoin proviennent autant du Québec
que de l'étranger (particulièrement de l'Afrique)
et le phénomène, qui se répartit de façon
paritaire entre les deux sexes, survient souvent durant la période
dite de "l'attente du prêt ou de la bourse" du
ministère de l'Éducation du Québec.
Le fond du fonds
La nécessité record de 1999-2000 a ses exigences
pécuniaires que les moyens du fonds n'arrivent pas tout
le temps à combler "Nous avons toujours eu un petit
fonds de dépannage alimenté par les offrandes des
messes célébrées à la chapelle Marie-Guyart
du pavillon Ernest-Lemieux, auxquelles se sont ajoutés,
au fil des ans, les profits de notre "Opération hot-dogs"
annuelle, mise sur pied grâce au supermarché Métro
de la place Sainte-Foy, et ceux générés par
la troupe de théâtre étudiante Mosaïque,
raconte Marie-Chantal Couture, animatrice de pastorale. Mais les
demandeurs ont été tellement plus nombreux, l'an
dernier, que nous avons commencé la présente année
universitaire, à la fin d'août, avec seulement 245
$ en caisse. À la fin de septembre, il ne nous restait
plus que 60 $."
C'est à ce moment qu'a surgi, à la suite d'une consultation
auprès d'étudiants et d'ex-bénéficiaires
du fonds de dépannage, l'idée de la tenue d'une
quête typiquement québécoise, la Guignolée.
Cette dernière aura lieu le jeudi 7 décembre, de
11 h à 16 h, à l'entrée de chaque édifice
de la Cité universitaire. Elle se déroulera avec
le concours du Conseil central de Québec de la Société
de Saint-Vincent-de-Paul.
Bénévoles demandés
"Jusqu'à présent, une douzaine de bénévoles
se sont manifestés, mais il nous en faudrait beaucoup plus,
indique Marie-Chantal Couture. Idéalement, nous aurions
besoin d'une dizaine de bénévoles par pavillon pour
recueillir les dons, et ce afin d'en mesure de couvrir toutes
les plages horaires de la collecte."
La Société de Saint-Vincent-de-Paul a fourni quelque
200 tirelires au Service d'animation religieuse, lesquelles n'attendent
que d'être tenues en main par des étudiants, des
étudiantes, ou des membres du personnel de l'Université.
On peut s'inscrire comme bénévole de la Guignolée
en contactant le secrétariat du Service d'animation religieuse
au numéro 656-2673 ou, par courrier électronique,
à l'adresse suivante: pastorale.catholique@sar.ulaval.ca.
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