9 novembre 2000 |
Un des plus importants projets d'alarme d'incendie à
jamais avoir été mis en branle au Canada est présentement
en voie de réalisation à l'Université Laval.
Commencée en juin 1999, la mise aux normes du système
d'alarme d'incendie de l'Université aura coûté
2,4 millions de dollars lorsqu'elle sera parachevée en
février ou mars 2001.
"Cette remise à jour a été rendue nécessaire
en raison de la désuétude de l'équipement
précédent, lequel était, par surcroît,
quelque peu disparate", déclare Serge Demers, conseiller
en prévention des incendies et en mesure d'urgence au Service
de sécurité et de prévention.
L'opération d'envergure, financée dans le cadre
du Programme d'accélération des investissements
publics du gouvernement du Québec, est menée par
le Service de sécurité et de prévention en
collaboration avec le Service des immeubles, deux ingénieurs
et un consultant. Elle comprend deux phases. La première,
qui est maintenant terminée, a consisté à
installer de nouveaux panneaux appelés "Système
intelligent de détection d'alarme incendie" dans chacun
des 25 édifices de la Cité universitaire et à
relier ces derniers à une console située au Service
de sécurité et de prévention, au pavillon
Ernest-Lemieux, en ayant recours à la technologie de la
fibre optique. La seconde, quant à elle, voit actuellement
au remplacement de toutes les composantes (détecteurs de
fumée, détecteurs de chaleur, gaines de ventilation,
stations manuelles, etc.) dans le but de les rendre compatibles
avec le nouveau système d'alarme.
À la bonne adresse
"Grâce à la centrale, qui est reliée
à tous les nouveaux panneaux des pavillons depuis le 17
décembre 1999, les interventions en situation d'urgence
se dérouleront dorénavant sous le signe de l'uniformité,
de la simplicité et surtout de la rapidité, car
chaque composante du système possède sa propre adresse",
signale Serge Demers.
Un des grands avantages du système adressable, qui vient
d'être mis en place à l'Université Laval,
réside dans la localisation précise du lieu de déclenchement
d'un détecteur, par exemple, alors que l'ancienne approche
fonctionnait à partir de zones plus larges.
Le règne de la préalarme (audible) est également
devenu du chose du passé dans les bâtiments du campus
(sauf au pavillon Alphonse-Marie-Parent), précise par ailleurs
le conseiller en prévention des incendies et en mesure
d'urgence. Ce dernier illustre ses propos en usant du scénario
qui aura cours désormais dans le feu de l'action. Tirer
l'alarme d'une station manuelle (la petite boîte rouge)
activera ainsi un signal au Service de sécurité
et de prévention. Des agents de sécurité
se rendront alors sur place en quelques minutes pendant que les
pompiers de la Ville de Sainte-Foy, appelés dès
l'activation de l'alerte, se seront mis en route. Dès lors,
c'est seulement si la réalité de l'incendie se confirme
que sera lancée l'alarme générale (de 120
gongs à la minute) dans l'édifice aux prises avec
un début de sinistre.
"Notre campus est sécuritaire parce que ça
ne sonne pas pour rien. Donc, quand ça sonne, il faut sortir",
avise Serge Demers.
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