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2 novembre 2000 ![]() |
Malgré les protestations de plusieurs associations étudiantes,
le comité exécutif de l'Université a décidé
que le dépôt à neige sera installé
à proximité du boisé du pavillon Casault,
forçant ainsi l'abattage d'une partie de cette forêt.
"Nous avons réexaminé tous les sites possibles
du campus et nous sommes revenus à celui du Casault, explique
Gilles Daoust, directeur du Service des immeubles. C'est tout
simplement l'emplacement qui présente le plus d'avantages
et le moins d'inconvénients. C'est aussi celui qui nous
permet de mieux respecter les normes en matière de pollution
sonore. Les autres sites considérés étaient
situés trop près des secteurs habités qui
bordent le campus, même si on avait construit des murs antibruit."
Rappelons qu'il y a quelques mois, l'Université a reçu
une mise en demeure du ministère de l'Environnement l'avisant
que les dépôts à neige utilisés jusqu'à
maintenant sur le campus n'étaient pas conformes aux nouvelles
normes québécoises et que des modifications devaient
être apportées dès cette année.
Le dépôt à neige occupera une superficie d'environ
9 000 mètres carrés. On devra sacrifier un terrain
de soccer, un terrain de balle molle et une lisière de
5 mètres de large par 200 mètres de long dans le
boisé pour son installation. Aux dires des opposants au
projet, cet empiètement altère la valeur écologique
et pédagogique du boisé. "J'ai entendu beaucoup
de critiques, mais malheureusement personne n'est venu consulter
les plans finaux", déplore Gilles Daoust.
Début rapide des travaux
Le processus d'appel d'offres est en cours et le contracteur
sera choisi aujourd'hui (jeudi) à 14 h. "Idéalement,
on voudrait que les travaux commencent à 14 h 30, lance
Gilles Daoust mi-sérieux, surtout que l'hiver s'annonce
hâtif. L'aménagement du site ne devrait toutefois
nécessiter qu'une semaine. Le plus long sera de clôturer
le dépôt." L'aménagement du dépôt
à neige devrait coûter entre 100 000 $ et 125 000
$ avec des frais récurrents de 2000 $ à 3000 $ par
an. Il en aurait coûté entre 350 000 $ et 700 000
$ par an si l'Université avait choisi de faire transporter
la neige à l'extérieur du campus dans un site conforme
aux normes du ministère.
Au moins neuf associations étudiantes ont écrit
au recteur Tavenas pour faire connaître leur opposition
au projet: Univert Laval, les deux associations des étudiants
en foresterie, les étudiants en musique, en science politique,
en sciences sociales, en psychologie, en sciences et technologie
des aliments et Via Agro-Écologie. Dans une lettre d'appui
adressée à Univert Laval, le Club des ornithologues
de Québec signale que le boisé du Casault est l'un
des meilleurs sites d'observation de la faune ailée dans
la région de Québec. Mardi, la présidente
d'Univert Laval, Sophie Dallaire, n'avait pas encore lancé
la serviette mais aucune action de dernière minute n'avait
été planifiée.
"La direction de l'Université est consciente du problème
que pose l'empiètement sur le boisé mais il fallait
installer le dépôt quelque part, résume Gilles
Daoust. Ça fait partie de nos obligations sociales de respecter
les lois adoptées par l'Assemblée nationale."
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