19 octobre 2000 |
La Confédération des associations d'étudiants
et d'étudiantes de l'Université Laval (CADEUL) présentera
un mémoire lors des audiences publiques qui se tiendront
à Québec, les 1er et 2 novembre, dans le cadre des
consultations de la commission des États généraux
sur la situation et l'avenir de la langue française au
Québec. Le document a été adopté par
le caucus des associations étudiantes, l'instance politique
de la CADEUL, le vendredi 13 octobre.
La vision que fera connaître la confédération
étudiante, à cette occasion, se veut unitaire, puisqu'elle
balaiera du regard le spectre de tous les niveaux d'enseignement
au Québec. "La philosophie de base de notre mémoire
pourrait se résumer ainsi: dans un premier temps, préservation
de la langue et amélioration de l'enseignement du français
au primaire et au secondaire; dans un second temps, responsabilisation
et liberté de choix pour la langue d'enseignement aux niveaux
collégial et universitaire", indique Frédéric
Tremblay, vice-président aux affaires externes de la CADEUL.
Complémentarité
La confédération a d'ailleurs rendu publiques
récemment les idées maîtresses qu'elle compte
défendre au cours des audiences régionales de la
commission présidée par l'ex-chef syndicaliste Gérald
Larose. Les fondements de sa plaidoirie: protection et promotion
du français à l'intérieur du système
d'éducation.
"La langue étant une discipline fondamentale dans
l'éducation, sa maîtrise ne doit pas être réservée
à une élite fréquentant les niveaux supérieurs
du système, affirme-t-elle. C'est donc aux niveaux primaire
et secondaire, obligatoires pour tous, d'assurer un enseignement
linguistique de qualité ainsi que de développer
un goût pour la lecture et pour la langue en général."
La CADEUL prône donc un rehaussement des standards de réussite
à ces niveaux de façon à ce qu'au collégial
et à l'université, lieux de "perfectionnement
et d'intégration des acquis", les étudiants
puissent bénéficier d'une plus grande liberté
de choix.
"Le caractère universel de la science impose une formation
plurilingue au niveau supérieur, juge la CADEUL, car sans
la maîtrise d'une deuxième et d'une troisième
langue (principalement l'anglais), la formation se trouve grandement
restreinte. La liberté et la responsabilisation des étudiants
collégiaux passent notamment par le choix personnel de
la langue d'études."
La Confédération des associations d'étudiants
et d'étudiantes de l'Université Laval ne perçoit
pas d'incompatibilité, dans un contexte qui commande des
changements dans l'ensemble du système, entre la liberté
accrue du choix de la langue d'enseignement aux niveaux supérieurs
et le perfectionnement des connaissances linguistiques en général.
Les deux sont plutôt complémentaires, selon elle.
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