19 octobre 2000 |
Les quelque 70 étudiants et étudiantes inscrits
cet automne au cours "Principes de gestion du portefeuille",
offert par la Faculté des sciences de l'administration,
utilisent un complément à l'enseignement pas ordinaire:
un site Web conçu et développé par leur professeur,
Denis Moffet.
En un mois, soit depuis son lancement le 15 septembre, ce site
a reçu la visite de plus de 500 personnes. Il comporte
un plan de cours en 13 points, un forum de discussion et un espace
réservé aux commentaires du professeur Moffet. On
y trouve également une section baptisée USenligne
consacrée à l'actualité boursière
aux États-Unis. Enfin, le site contient deux portefeuilles
boursiers: Crésus, monté et géré
par Denis Moffet, ainsi que GSF-11930, dont les étudiants
et étudiantes ont sélectionné les titres,
titres qu'ils ont le loisir de gérer activement. Dans les
deux cas, on a choisi des sociétés inscrites soit
à la Bourse de New York, soit à la bourse électronique
NASDAQ.
Les ligues majeures du placement boursier
Selon Denis Moffet, parler cyberfinance en dollars US se défend
très bien. Le meilleur simulateur de portefeuille boursier
qu'il a trouvé est disponible sur un site américain.
Certains sites américains offrent les cotes boursières
gratuitement et en temps réel. La qualité de l'information,
cruciale en matière de placements, est à ce point
poussée aux États-Unis qu'on peut même connaître
le détail des transactions d'initiés. Quant à
l'activité boursière proprement dite, elle serait
la plus intéressante au monde grâce aux mécanismes
de contrôle qui font que la concurrence a plus de chances
de jouer dans ce pays qu'ailleurs.
En classe, les étudiants et étudiantes gèrent
leur portefeuille collectif virtuel à l'ordinateur. Par
groupes de quatre, ils administrent également un second
portefeuille. Denis Moffet rappelle que le choix des titres du
portefeuille collectif n'a pas posé de problèmes,
beaucoup de grandes sociétés américaines
étant connues des étudiants et étudiantes,
entre autres, McDonald et Dell Computer. Si l'argent utilisé
pour les transactions est virtuel, le reste des opérations,
y compris l'utilisation du cours en temps réel des titres
convoités, est tout à fait conforme à la
réalité. Plus spéculatif que celui du professeur
Moffet, le portefeuille collectif avait, lors de sa création,
une valeur de 100 000 $ US et chaque titre représentait
environ 4 % de la valeur d'ensemble. Le 12 octobre, ce portefeuille
valait 87 870,93 $ US.
La démocratisation de l'information
Denis Moffet enseigne ce cours depuis un an. Lorsqu'il en
a hérité, il a décidé de l'orienter
vers les nouvelles technologies. "Je trouve absolument enthousiasmant
ce qui se passe, dit-il. La révolution de l'information
est quelque chose de profond, en particulier dans le domaine du
placement en valeurs boursières. Auparavant, le courtier
allait chercher de l'information que l'investisseur individuel
ne pouvait obtenir. Aujourd'hui, que l'on soit à Chibougamau
ou sur la rue Durocher à Outremont, on peut tout savoir
en temps réel sur ce qui se passe à la Bourse de
New York."
La page d'accueil du site offre, entre autres, un lien avec une
analyste boursière américaine réputée,
Elaine Garzarelli. "Curieusement, les filles, qui représentent,
sauf erreur, plus de 50 % de la population de premier cycle de
notre faculté, ne viennent pas beaucoup en finance, soit
entre 30 et 35 % de la clientèle, explique Denis Moffet.
Ce modèle féminin intéressant veut donc répondre
à un objectif pédagogique."
Denis Moffet croit que plusieurs de ses étudiants et étudiantes
attraperont la piqûre des placements boursiers durant l'automne.
Au point, pense-t-il, de commencer à investir leurs économies
en bourse. À propos, une vingtaine d'entre eux le font
déjà. On peut consulter le site à l'adresse
suivante: http://www4.fsa.ulaval.ca/cours/GSF-11930.
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