19 octobre 2000 |
D'ici à trois ans, la Bibliothèque souhaite voir
passer son budget annuel d'acquisition de 6,5 millions à
12 millions de dollars, soit un ajout d'environ 2 millions chaque
année. C'est la demande que le Comité-conseil de
la Bibliothèque a présentée à la direction
de l'Université au cours de l'été.
On sait que ledit budget se chiffrait à 5,8 millions en
1999-2000. Celui-ci a bénéficié d'une augmentation
de 500 000 $ en 2000-2001. Si les contributions provenant des
facultés rencontrent un objectif fixé à 200
000 $, le budget d'acquisition de la présente année
universitaire aura alors toutes les chances d'atteindre les 6,5
millions de dollars.
"Nous sommes en période de consolidation, c'est-à-dire
que nous sommes capables de jouer un peu notre rôle de soutien,
mais ce n'est pas encore ce que l'on pourrait appeler du réinvestissement",
commente Claude Bonnelly, directeur de la Bibliothèque.
Pour ce dernier, l'objectif de 12 millions - à l'égard
duquel il dit faire preuve d'un "optimisme empreint malgré
tout de réalisme" - représente une cible importante
qu'il s'agit de "contextualiser" en tenant compte, entre
autres, d'intéressantes avenues comme la bibliothèque
virtuelle (par les technologies de l'information) ou le développement
de consortiums. Le Comité-conseil de la Bibliothèque
est d'ailleurs sur le point de s'engager dans un profond exercice
d'analyse de la situation qui aboutira, en février 2001,
au dépôt d'un plan triennal auprès de la direction
de l'Université.
Un engagement institutionnel
Rappelons, ici, que l'Université Laval traite du cas
de la Bibliothèque dans la Convention de développement
institutionnel (ou "contrat de performance") qu'elle
a soumise au ministre de l'Éducation du Québec,
François Legault, la semaine dernière. "Il
est primordial de rattraper le temps perdu, peut-on lire dans
son document, de compenser les coûts croissants de documents
de toutes sortes et de donner à la bibliothèque
de l'Université Laval les moyens de maintenir la qualité
des services de premier plan qu'elle a rendus jusqu'à maintenant
et que la société attend d'elle, comme en font foi
les nombreuses sollicitations auxquelles elle est soumise. Comme
seule grande bibliothèque hors de Montréal, elle
doit être dotée adéquatement et pouvoir se
maintenir à l'avant-garde des technologies. Il est urgent
que la bibliothèque retrouve, dans le classement des grandes
bibliothèques universitaires nord-américaines, un
rang plus conforme à son rôle régional et
suprarégional; ce rang s'est dégradé en 2000
comme suite directe des compressions budgétaires."
L'Université Laval s'y engage même (engagement no
16) à voir à ce que la Bibliothèque ait recours
davantage aux technologies de l'information et qu'elle renforce
ses collections "dans la mesure du possible" afin d'offrir
une plus grande qualité de service aux membres de la communauté
universitaire et aux usagers de l'Est du Québec.
Cet engagement de la direction de l'Université ainsi que
les prises de position récentes d'appui de la Confédération
des associations d'étudiants et d'étudiantes de
l'Université Laval (CADEUL) et de l'Association des étudiantes
et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures
(AELIÉS) font briller quelques lueurs d'espoir dans le
regard du directeur de la Bibliothèque. "C'est encourageant,
car il y a là une espèce de convergence qui nous
porte à espérer une forme de réinvestissement",
affirme Claude Bonnelly.
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