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5 octobre 2000 ![]() |
S'il est un mot de cinq lettres qui n'a pas manqué de prendre toute la place dans l'actualité, depuis quelques années, c'est bien celui de "santé". Celui-ci risque toutefois de prendre, à l'oreille des étudiantes et des étudiants en sciences infirmières de l'Université Laval, une consonance autre que celle qui l'associe inévitablement à la crise québécoise en matière de soins de santé.
La Faculté des sciences infirmières de l'Université et l'École des infirmières de la Universidad Catolica de Ascunsion, au Paraguay s'affairent présentement à établir tous les paramètres qui devant mener incessamment à la signature d'un accord de réciprocité en vertu duquel les étudiantes des deux établissements pourront soit aller faire un stage là-bas, soit venir étudier ici dans le cadre des programmes d'enseignement régulier.
Visites exploratoires
Une délégation de la Faculté des sciences
infirmières, composée des professeures Édith
Côté et Ginette Lazure ainsi que de l'organisateur
de la visite, Patrocinio Vargas, un Paraguayen d'origine établi
dans la région de Québec, a d'ailleurs séjourné
dans la capitale de ce pays d'Amérique du Sud, au cours
du mois de juillet, pour explorer cette nouvelle avenue qui se
pointe sous le signe de l'internationalisation des études.
La semaine dernière, c'était au tour de Madeleine Genest, directrice de l'École des infirmières de Ascunsion, de venir se retremper dans l'atmosphère de notre établissement (qu'elle a déjà connue dans les années 1980) pour faire avancer davantage le dossier de collaboration. Cette dernière était accompagnée, pour l'occasion, de Anselma de Arévalos, directrice adjointe de l'École des infirmières. Les deux visiteuses ont participé, du 25 au 29 septembre, à une quinzaines d'activités comprenant, entre autres, visites (de la Faculté, de la maison Michel-Sarrazin, de l'Hôtel-Dieu de Lévis, etc.), conférences, rencontres (avec les étudiantes, avec les responsables du Bureau international, etc.) et dîners.
Une aide inestimable
"L'entente qui est en train de s'amorcer apportera une
aide inestimable au Paraguay, estime la Québécoise
qui s'est installée dans ce pays il y a une trentaine d'années.
Cette nouvelle suscite déjà de grandes espérances
parmi les dirigeants de la Universidad Catolica de Ascunsion."
L'École des infirmières de cet établissement est l'une des trois du genre que compte le Paraguay. Depuis sa fondation en juillet 1973, par Madeleine Genest, 324 étudiantes y ont obtenu leur diplôme. L'école, la meilleure du pays, affirme-t-on, préconise une approche axée sur la santé communautaire en milieu rural défavorisé. Elle accueille actuellement 372 étudiantes, incluant celles qui sont inscrites aux cycles supérieurs.
"Nous avons été vraiment impressionnées, lors de notre visite, par le sens de l'organisation et la créativité dont ont dû faire preuve Madeleine Genest et son équipe, et ce, en raison d'un manque flagrant de ressources, raconte Édith Côté. Leur école possède autant d'espace que la Faculté des sciences infirmières. Madeleine Genest est une véritable entrepreneure qui a réussi malgré les très nombreux obstacles qui se sont dressés sur son chemin."
Il est possible que des étudiantes de Laval partent en direction de Ascuncion dès cet hiver, avance par ailleurs la professeure Ginette Lazure. De leur côté, les premières Paraguayennes pourraient se présenter chez nous l'été prochain, dans le but de suivre des cours de langues, avant d'entreprendre, à l'automne, une formation à la Faculté des sciences infirmières.
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