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5 octobre 2000 ![]() |
Les résultats de la première phase d'un travail
réalisé conjointement par huit étudiants
de l'École d'architecture de Lyon et huit étudiants
de l'École d'architecture de l'Université Laval,
en vertu d'un nouveau programme de collaboration pédagogique
entre les deux écoles, ont été dévoilés
hier, le mercredi 3 octobre, à l'occasion d'une présentation
faite dans l'édifice du Vieux Séminaire de Québec,
où loge l'École d'architecture de l'Université.
Le doyen de la Faculté d'aménagement, d'architecture
et des arts visuels, Claude Dubé, accueillait quelques
membres du Conseil général du Rhône, bailleur
de fonds de l'initiative, Michel Côté, autrefois
du Musée de la civilisation, à Québec, maintenant
Directeur du Muséum d'histoire naturelle de Lyon. chef
de la mission de préfiguration du nouveau Musée
des sciences et des sociétés de Lyon et instigateur
du projet, les professeurs responsables du projet, Jean-Pierre
Chupin, de Lyon et Jacques White, de Québec et, bien sûr,
les 16 étudiants et étudiantes participant au programme.
Ce nouveau programme de collaboration pédagogique est constitué
d'un module optionnel de 100 heures, réservé aux
étudiants de 3e et 4e année de chacune des écoles,
dans lequel chaque étudiant est jumelé à
un pair de l'autre établissement. Ce programme comporte
deux périodes intensives de travail de huit à dix
jours chacune, entre lesquelles les étudiants gardent le
contact par courriel.
Des enjeux architecturaux
La première phase du travail conjoint Laval-Lyon, commencée
le 27 septembre dernier, se déroulait en trois étapes.
Dans un premier temps, le travail consistait à visiter
les musées du Québec et à collecter les informations
architecturales pertinentes en vue d'une interprétation
critique. La deuxième étape donnait l'occasion de
réfléchir à deux, par une mise en évidence
des spécificités de l'approche québécoise
du nouveau musée. Enfin, il fallait produire différents
supports (dessins, maquettes, photomontages, etc.) en cherchant
à expliquer à un public non initié, donc
de la façon la plus vulgarisée et la plus attrayante
possible, les enjeux architecturaux d'un projet de Musée
des sciences et des sociétés à l'aube du
XXIe siècle.
Dans le cadre de leur travail, les étudiants pouvaient
s'inspirer d'une grille d'interprétation comportant cinq
thématiques. La première portait sur l'entrée
du musée et sur la configuration du hall d'accueil qui
doit permettre de recevoir des personnes seules autant que des
groupes. La seconde thématique concernait la relation spatiale
entre l'exposition permanente et l'exposition temporaire et le
problème de leur cohabitation. La troisième proposait
d'étudier la relation entre la partie publique et la partie
logistique, c'est-à-dire, comment monter, démonter,
présenter, etc., sans gêner les visiteurs. La configuration
des espaces extérieurs et la situation du musée
dans le schéma général de la ville constituaient
les deux derniers thèmes suggérés dans le
cadre de cette première phase.
Au cours de sa présentation , Michel Côté
s'est appliqué à démontrer toute l'importance
que revêt le projet actuel pour les étudiants et
étudiantes des deux écoles d'architecture. "Le
développement culturel, a-t-il fait valoir, passe par l'échange
avec l'autre: il est important pour de jeunes universitaires d'entrer
en contact avec d'autres pratiques, d'autres points de vue, pour
enrichir leurs démarches. S'ouvrir au monde, c'est faire
un pas de plus dans son propre développement."
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