![]() |
5 octobre 2000 ![]() |
Dans le cadre des ses Retrouvailles annuelles, l'Association des
diplômés de l'Université Laval remettra à
quatre de ses membres la médaille "Gloire de l'Escolle".
Cette médaille rend hommage à des diplômés
qui font particulièrement honneur à l'Université
Laval par le rayonnement de leurs activités professionnelle
et leur contribution à la société. La cérémonie,
à laquelle tous les diplômés et amis de l'Université
Laval sont conviés, aura lieu le 19 octobre, à 18
h, au Théâtre de la Cité Universitaire.
L'économie en tête
En réfléchissant à ses années
d'études, Michel Audet (Maîtrise en économique
1965), président et directeur général de
la Chambre de commerce du Québec, fait cet heureux constat:
"S'il y avait une seule chose à retenir au sujet de
mes études à l'Université Laval, c'est qu'elles
m'ont permis de ne jamais m'ennuyer au cours de ma carrière.
Croyant à l'adage qui dit que s'ennuyer, c'est mourir
à petit feu, j'ai toujours trouvé les sources de
joie et de motivation qu'il me fallait pour me rendre à
la fois heureux et fier de mon travail. J'en suis très
reconnaissant envers l'Université." Michel Audet
a occupé, de 1974 à 1997, les fonctions de sous-ministre
dans les ministères des Finances, de l'Énergie et
des Ressources, puis de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie.
Associé à la réforme de la Loi de l'administration
financière en 1971, il met sur pied, au ministère
des Finances, une direction des études économiques
et fiscales. En 1986, il répond à l'appel du Premier
ministre Robert Bourassa et coordonne alors toutes les analyses
économiques et les négociations que le gouvernement
effectuait en vue de l'accord de libre-échange entre le
Canada et les États-Unis. Après avoir quitté
la fonction publique, Michel Audet devient, pendant deux ans,
éditorialiste en chef du journal Le Soleil, puis
accepte, en 1993, la présidence de la Chambre de commerce
du Québec. Il concentre aujourd'hui ses efforts à
promouvoir auprès des gouvernements une formation plus
adéquate pour les jeunes et des politiques économiques
et fiscales plus favorables à l'entrepreneuriat.
Humanisme et érudition
Quand on demande à Mgr Bertrand Blanchet, archevêque
du diocèse de Rimouski, s'il est fier de recevoir la médaille
Gloire de l'Escolle, c'est en hésitant qu'il répond:
"Disons que j'ai été habitué d'entendre
le mot gloire utilisé à de toutes autres fins. Dans
mon milieu, on dit plutôt à la gloire de Dieu, ou
des saints. Voilà qu'aujourd'hui, c'est moi qui reçois
une médaille à laquelle on greffe ce mot. C'est
un peu intimidant. Mais puisque, en m'honorant, on célèbre
aussi la gloire de l'Escolle et, par le fait même, celle
de l'éducation, j'accepte avec joie cette récompense!"
Originaire de Montmagny, Bertrand Blanchet a passé de longs
moments sur les bancs d'école, notamment à l'Université
Laval. Il y a en effet obtenu un baccalauréat en théologie
(1956), un autre en biologie (1962), un certificat en sciences
de la terre (1963), une maîtrise en sciences forestières
(1965) et, enfin, un doctorat en sciences forestières (1976).
Ordonné prêtre à Montmagny en 1956, nommé
évêque de Gaspé en 1973, puis archevêque
de Rimouski en 1992, Mgr Blanchet est un homme très actif
dans l'Église et la communauté. D'abord professeur
de biologie et de grec au Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière
puis au Cégep de La Pocatière, il a ensuite été
responsable d'églises locales à Gaspé puis
à Rimouski. Il a été, entre autres, membre
de la Conférence des évêques catholiques du
Canada et du Secrétariat pontifical pour les non-croyants
de la Curie romaine. Ses connaissances scientifiques l'ont amené
à prononcer de nombreuses conférences sur différents
sujets ayant trait à la bioéthique, au droit à
la vie, à l'environnement et à la justice sociale.
"J'ai l'impression d'être en quelque sorte le représentant
d'une époque. Je fais partie de cette génération
de prêtres qui ont eu la chance d'étudier dans tous
les domaines du savoir et de mettre leur expertise à contribution
dans la majorité des questions qui préoccupent la
société moderne. Je suis très reconnaissant
envers l'Université de m'avoir permis de faire de si longues
études et dans de si bonnes conditions."
La passion du droit
L'honorable Paule Gauthier (Licence en droit 1966, Maîtrise
en droit commercial 1969), avocate associée du cabinet
d'avocat Desjardins Ducharme Stein Monast, à Québec,
demeure convaincue d'avoir fait le meilleur choix de carrière.
"J'ai quelque peu hésité entre la médecine
et le droit, mais il me semblait que le droit constituait une
magnifique formation de base, portant sur plusieurs champs d'activités,
qui ouvrait une multitude de portes", précise la juriste
qui a consacré une bonne partie de sa carrière au
droit commercial de même qu'à l'arbitrage et à
la médiation. "La pratique du droit des affaires m'apporte
beaucoup de satisfaction. Je participe ainsi concrètement
et sur une base régulière au développement
des entreprises d'ici et j'ai le privilège d'aider les
hommes et les femmes d'affaires à construire leurs rêves
et à les solidifier. C'est une branche du droit que je
trouve extrêmement gratifiante et motivante". Conseillère
recherchée pour sa vaste expérience, Paule Gauthier
siège à de nombreux conseils d'administration dont
ceux de la Banque Royale du Canada, du Trust Royal, d'IBM Canada
et de Celanese Canada. Son nom figure également sur la
liste d'arbitres et de médiateurs de nombreux organismes
nationaux et internationaux, dont le Comité d'arbitrage
du Conseil canadien de la Chambre de commerce internationale,
du Chapitre 19 de l'ALÉNA, de la London Court of International
Arbitration et de l'Association américaine d'arbitrage.
Paule Gauthier a été reçue Officier de l'Ordre
du Canada en 1992, nommée conseillère de la Reine
en 1988 et Consul général honoraire de Suède
en 1994, en plus de recevoir la Médaille du Barreau du
Québec et celle du Bâtonnier de Paris en 1992. Nommée
membre du Comité de surveillance des activités de
renseignements de sécurité (Gouvernement du Canada),
elle est devenue membre du Conseil privé de la Reine pour
le Canada en 1984.
Un actuaire chevronné
On a dit de Claude R. Lamoureux (Actuariat 1963), président
et chef de la direction du Conseil du régime de retraite
des enseignantes et enseignants de l'Ontario (Ontario Teachers
Pension Plan ou OTPP), l'une des plus importantes institutions
financières du Canada, qu'il était l'un des hommes
à la fois les plus craints et les plus respectés
de l'économie canadienne. L'actuaire temporise: "Disons
plutôt que quand je laisse un message, on a l'habitude de
me retourner mon appel. Alors je dirais respecté, peut-être,
mais pas craint. Du moins je l'espère!", précise-t-il
en riant. Il faut dire que Claude R. Lamoureux a accompli ce
que l'on pourrait qualifier d'exploit dans le monde financier
canadien en faisant presque quintupler - de 15 milliards de dollars
en 1990 à 68 milliards aujourd'hui - l'actif de la caisse
de ce régime qui sert à assurer la retraite actuelle
et future des 200 000 enseignants et enseignantes des secteurs
primaire et secondaire de l'Ontario. À son arrivée
en poste, on lui avait en effet confié la mission de faire
fructifier les actifs de la caisse, qui affichait alors un déficit
important, et de faire passer le régime de retraite investi
uniquement dans les titres de la province ontarienne à
un portefeuille diversifié. Avant de diriger les destinées
de l'OTPP, Claude R. Lamoureux a occupé plusieurs postes
de cadre de la direction financière auprès de La
Métropolitaine au Canada et aux États-Unis et y
a été promu au poste de président et chef
de la direction de Métropolitain Life Holdings Limited,
pour diriger les opérations de La Métropolitaine
du Canada. Il y avait alors accompli la difficile tâche
de diversifier la compagnie d'assurance en société
d'épargne. Une divergence d'opinion avec le chef de l'exploitation
quant au bien-fondé de la diversification des titres l'a
décidé à changer d'emploi. Il ne l'ai jamais
regretté!. Et la médaille Gloire de l'Escolle? "Je
l'accepte avec joie! Mais j'aime à penser que je la reçois
aussi, et surtout, au nom du programme d'actuariat de l'Université
Laval. Nous avons eu la chance d'étudier avec des professeurs
très dévoués qui avaient le souci de l'excellence.
Je crois que les succès que connaissent les actuaires qui
ont étudié à l'Université Laval sont
le reflet de l'excellence de ce programme."
Pour confirmer votre présence ou pour obtenir des informations sur les Retrouvailles, composez le numéro (418) 656-3242.
![]() |