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5 octobre 2000 ![]() |
Comme l'avait souhaité le ministre de l'Éducation
du Québec, François Legault, il y a quelques mois,
lors du dévoilement de sa stratégie de réinvestissement
en éducation pour le triennat 2000-2003, l'Université
Laval, à l'instar des autres établissements du réseau
universitaire de la province, lui soumettra très bientôt
le "contrat de performance" qu'elle compte respecter
au cours des prochaines années.
Ce type de pacte prendra la forme, à l'Université
Laval, d'une Convention de développement institutionnel,
dont le projet a reçu un accueil favorable de la part
des membres du Conseil universitaire, le 3 octobre, et qui sera
présenté pour adoption aujourd'hui, jeudi 5 octobre,
à une séance spéciale du Conseil d'administration.
"L'Université Laval voit dans cette Convention l'instrument
qui servira de base pour réaliser les redditions de compte
et les démonstrations de rendement que le ministère
attend et qui permettront de mesurer jusqu'à quel point
l'Université sert bien la société en concentrant
ses énergies sur la formation des individus et sur la réussite
de leur projet éducatif. À cette aune, comme ce
texte en fait la démonstration, l'Université Laval
a toutes les raisons de s'attendre à franchir avec succès
toutes les évaluations", peut-on lire dans l'introduction
du document.
Faire évoluer la recherche vers des secteurs de calibre international au sein des réseaux interinstitutionnels
Au départ, la Convention comportait 26 engagements. Mais
comme il s'agit d'un "document évolutif" - pour
reprendre ici l'expression utilisée par le recteur François
Tavenas au Conseil universitaire - celui-ci n'en comptait plus
que 17 dans le sommaire exécutif remis aux membres du CU,
à la suite d'une opération de simplification dans
la formulation.
Par quatre chemins
Quatre grandes orientations stratégiques guideront
les actions de l'Université dans les années à
venir, chacune étant soutenue par une série d'engagements.
La première orientation se fonde sur "l'acquisition
par l'étudiant et l'étudiante d'une formation de
qualité qui lui permette de travailler à l'échelle
du monde". Les six engagements que l'Université prend
à ce sujet portent sur: la reconfiguration des programmes
de bac (dont l'échéance est fixée à
la session d'automne 2004); la stratégie internationale
(avec un objectif de formation internationale de base touchant
tous les diplômés sur un horizon de cinq ans et,
au cours du même laps de temps, un objectif de participation
au profil international de 10 % des diplômés); le
développement des liens avec les collèges et la
mise sur pied de nouveaux continums DEC-BAC; le maintien d'une
grande accessibilité (dans ses stratégies de recrutement,
ses politiques d'admission, la qualité de l'accueil et
de l'encadrement); la continuité dans son dynamisme en
matière d'insertion professionnelle.
Enrichir les relations avec les partenaires socioéconomiques, notamment avec les collèges
La seconde orientation a trait au développement des études
supérieures. L'Université s'y fixe d'abord un objectif
ambitieux: faire en sorte que les étudiants et les étudiantes
des 2e et 3e cycles constituent 25 % de la population étudiante
(par rapport à la proportion actuelle qui est de 20 %).
Elle réaffirme ensuite son intention de réduire
la durée des études d'une session à la maîtrise
et de deux au doctorat. L'Université s'engage par ailleurs
à retourner aux étudiants et aux unités "une
fraction importante de la subvention à la diplomation et
à ajuster ses modalités de gestion pour permettre,
au niveau des unités, une approche intégrée
à l'ensemble des mesures visant directement la stimulation
et l'accélération de la diplomation".
Faire passer de 20 % à 25 % la proportion d'étudiants et d'étudiantes des 2e et 3e cycles
L'évolution de la recherche universitaire vers des secteurs de calibre international au sein des réseaux interinstitutionnels représente la raison d'être de la troisième orientation stratégique. L'Université y affirme son intention de consolider les meilleurs foyers de recherche en concertation et en complémentarité avec d'autres équipes du Québec et du Canada, d'encourager les chercheurs à s'insérer davantage dans les réseaux internationaux de recherche, de favoriser l'émergence de nouveaux regroupements autour de thèmes multidisciplinaires et d'accroître son rayonnement sur la scène mondiale.
Donner à l'étudiant une formation qui lui permette de travailler à l'échelle du monde
Le leitmotiv de la quatrième orientation repose, quant à lui, sur l'enrichissement des relations avec les partenaires. Celui-ci passera par une augmentation des interventions de l'Université dans le cadre d'offres de formation continue sur mesure. L'Université Laval poursuivra son engagement envers le développement socio-économique régional et continuera à "enrichir ses liens avec tous ses partenaires socio-économiques, notamment avec les collèges qui participent directement à sa mission de formation au niveau postsecondaire.
Détermination mais reconnaissance
Sur le plan des ressources, où doivent primer une gestion
stricte, la recherche soutenue de l'efficience dans le contexte
d'une situation financière en redressement, l'Université
Laval prend cinq engagements: conservation d'une gestion rigoureuse;
poursuite du renouvellement optimal de son corps professoral de
même que maintien d'un haut taux de participation des professeurs
à l'enseignement et protection des équipes de recherche
les plus performantes; mise sur pied d'un système de documentation
de la tâche professorale; amélioration des services
offerts par la Bibliothèque; et, au point de vue pédagogique,
continuation de son rôle de pionnière (en collaboration
avec les autres universités) en matière d'utilisation
des technologies dans le but d'appuyer la formation des étudiants.
"Deux conditions sont essentielles pour que tous ces objectifs
soient atteints; il faut, d'une part, une forte détermination
institutionnelle et une rigoureuse stratégie de gestion
et, d'autre part, des ressources financières adéquates.
L'Université réaffirme sa détermination à
continuer de bien servir la société et à
gérer les ressources dont elle dispose de manière
à réaliser ses engagements. Elle compte que le gouvernement,
pour sa part, reconnaîtra la justesse de son programme et
lui confiera les ressources correspondantes", conclut la
direction de l'Université Laval dans son projet de Convention
de développement institutionnel.
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