28 septembre 2000 |
Le marché du travail a été favorable pour
les étudiants et les diplômés en 1999-2000.
C'est ce qu'affirme Micheline Grenier, directrice du Service de
placement de l'Université Laval, dans son rapport annuel
couvrant cette période. La directrice s'appuie, pour soutenir
son affirmation, entre autres, sur les résultats d'une
relance effectuée par le ministère de l'Éducation
en 1999 auprès des diplômés universitaires
de 1997 et qui indiquent que 75,6 % des bacheliers et 79,7 % des
titulaires d'une maîtrise occupaient un emploi au moment
de l'enquête, à la mi-janvier 1999. Micheline Grenier
fonde également son jugement sur les milliers d'offres
d'emplois que son service reçoit annuellement.
Les tendances actuelles nous apprennent ainsi qu'une pénurie
de candidatures se fait sentir dans plusieurs domaines, notamment
en sciences de la santé (ergothérapie, médecine,
pharmacie, physiothérapie, sciences infirmières,
etc.), sciences comptables, actuariat, géodésie
et informatique. Les diplômés de chimie, traduction,
foresterie, enseignement, adaptation scolaire, géologie
de même qu'agriculture et alimentation sont aussi très
en demande, semble-t-il.
"Toutefois, à l'image du marché réel
de l'emploi, fait remarquer la directrice du Service de placement,
un bon nombre de diplômés provenant de certains domaines
des sciences sociales et des sciences humaines doivent continuer
à faire preuve de créativité pour promouvoir
leurs compétences auprès d'employeurs potentiels."
Micheline Grenier revient d'ailleurs sur le discours qu'elle tient
depuis des années, qui insiste sur l'acquisition ou le
développement des compétences les plus recherchées
par les employeurs, ayant trait au bilinguisme ("les candidats
bilingues semblent avoir une longueur d'avance") et aux technologies
de l'information ("les habiletés avec les nouvelles
technologies de l'information sont devenues essentielles pour
la majorité des domaines d'emploi").
Relance et indicateurs
Signalons, d'un autre côté, que le ministère
de l'Éducation du Québec établit, à
partir des données recueillies par sa Direction des statistiques
et des études quantitatives et publiées dans le
document La Relance à l'université, une sorte
de palmarès des disciplines qui offrent, en 1999, de bonnes
et de très bonnes possibilités d'emploi au Québec
après un baccalauréat.
La liste des "très bonnes possibilités d'emploi"
pour les titulaires d'un bac comprend une vingtaine de disciplines.
Citons, ici, en plus de celles énumérées
précédemment, le génie informatique, le génie
industriel et administratif, le génie mécanique,
la formation des spécialistes en adaptation scolaire, le
désign industriel, le génie électrique, les
mathématiques appliquées et l'actuariat, le génie
métallurgique et des matériaux, l'optométrie.
Les "bonnes possibilités d'emploi" se retrouvent,
quant à elles, dans une douzaine de secteurs dont (excluant
les domaines répertoriés auparavant à l'Université
Laval) l'architecture, l'arpentage, le marketing, le génie
chimique, la récréation, la formation des enseignants
au préscolaire et au primaire, la criminologie, les relations
industrielles, le service social et la psychoéducation.
Selon le document intitulé Indicateurs de l'éducation, édition 2000, publié par le ministère de l'Éducation, le taux de chômage se situait, en janvier 1999, parmi les personnes diplômées au cours de l'année 1997 et actives sur le marché du travail, à 6,4 % chez les titulaires d'un bac et à 7,4 % chez les titulaires d'une maîtrise.
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