7 septembre 2000 |
Le maintien du dynamisme de l'Université passe par une aide adéquate du gouvernement, fait valoir le recteur François Tavenas
Une formation plus large
Si l'année universitaire 1999-2000 a été
particulièrement fertile en réalisations dans la
plupart des secteurs d'activité de l'Université
(notamment en enseignement, recherche, développement, rayonnement
et gestion), celle qui s'amorce sera "importante à
bien des égards", a annoncé le recteur, car
l'établissement des priorités devra tenir compte
d'éléments contextuels comme la nouvelle formule
de financement du ministère de l'Éducation du Québec,
du Plan stratégique 2000-2003 de l'Université
Laval, du Plan de développement de la recherche
(de l'Université) et de la politique scientifique du
Québec.
La longue liste des gestes auxquels on accordera la primauté
laisse présager des mois où il ne sera pas question
de rechigner à l'ouvrage. Au chapitre des études,
par exemple, l'Université donnera la prééminence
à la reconfiguration des programmes et au maintien d'une
gestion rigoureuse de la banque de cours. "Le nouveau cadre
réglementaire nous permettra d'accentuer le décloisonnement
des programmes, a soutenu François Tavenas, pour offrir
aux étudiants une formation plus large qui comprendra,
entre autres, la maîtrise d'habiletés de base comme
la communication, la synthèse, l'analyse, l'apprentissage
d'autres langues, l'acquisition de compétences en matière
de technologies de l'information, la connaissance de réalités
autres que celles d'ici et la possibilité de s'inscrire
à plus de stages de formation pratique."
Cette reconfiguration des programmes facilitera également
la mise en place de profils internationaux dans tous les programmes
où ils sont pertinents, a indiqué le recteur en
abordant le sujet de l'internationalisation des études
à Laval. "Cette année, a-t-il poursuivi, nous
insisterons sur la diversité linguistique de la formation
notamment par la recherche de partenaires pour l'anglais et l'espagnol
en priorité et pour d'autres langues ensuite. Dans les
secteurs disciplinaires où cela est justifié, nous
envisagerons l'exigence systématique de la connaissance
d'une autre langue comme critère de diplomation."
La belle lancée de la formation continue, le développement
des études de 2e et 3e cycles, le recrutement, le soutien
financier aux étudiants des cycles supérieurs, la
réduction de la durée des études à
la maîtrise et au doctorat figurent aussi sur le bordereau
l'Université.
Regroupements de l'excellence
Cette dernière portera, d'autre part, une attention
particulière à la recherche. La vice-rectrice à
la recherche a ainsi préparé un Plan de développement
qui vient d'être transmis au ministère de la Recherche,
de la Science et de la Technologie du Québec (MRSTQ) et
au Secrétariat des chaires de recherche du Canada. Celui-ci
contient la description de 21 secteurs et thèmes prioritaires
représentant autant de foyers d'excellence de l'Université
Laval. L'Université soumettra 16 dossiers individuels de
dotation de chaires dès la première année
de ce programme.
Une grande partie des efforts de l'Université seront consacrés,
d'un autre côté, à la mise en place de regroupements
de chercheurs autour de thématiques multidisciplinaires.
"Notre grand défi sera de savoir mobiliser nos forces
de recherche exceptionnelles (supérieures à celles
qu'on trouve dans la majorité des autres universités
canadiennes) dans des secteurs comme l'environnement, le patrimoine
culturel, les études internationales, les études
autochtones, la génomique végétale et animale,
la génomique humaine ainsi que la protéomique",
a fait savoir François Tavenas. Dans ce sens, le recteur
a annoncé la constitution de l'Institut sur le patrimoine
culturel et la mise en service d'un réseau de communication
à large bande, lequel devrait contribuer au développement
des communications avec les partenaires en recherche de l'Université.
Ajustement des processus
Comme gestionnaire, l'Université Laval devra procéder
en 2000-2001, de l'avis du recteur Tavenas, à une opération
de première importance: "l'ajustement des processus
budgétaires internes aux caractéristiques de la
nouvelle formule de financement gouvernementale avec, pour objectif,
de donner aux facultés les moyens de jouer pleinement leur
rôle dans le développement des orientations de l'Université".
Il sera question, de plus, de la continuation de la stratégie
de décentralisation du processus budgétaire, d'une
réorganisation du Vice-rectorat aux ressources humaines,
d'une étude sur la situation des cadres et de l'une des
grandes préoccupations de la direction: le renouvellement
du corps professoral. "Les négociations avec le SPUL
qui s'amorceront cet automne seront, nous l'espérons, l'occasion
de mettre en place la flexibilité dont l'Université
a besoin pour faire face à la concurrence, notamment en
matière de recrutement et de rétention des meilleurs
professeurs", a indiqué le recteur.
De meilleures communications et la création de liens féconds
avec ses partenaires (cégeps, employeurs, organismes du
milieu, etc.) commanderont d'autres efforts qui seront inscrits
à l'agenda l'Université pour les mois à venir.
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