31 août 2000 |
Le Profil international de l'Université Laval connaît
une telle popularité que sa période d'implantation,
prévue pour quatre ans, sera probablement raccourcie de
plusieurs mois.
Le bilan de la première année d'implantation du
Profil est éloquente. En 1999-2000, 14 facultés
ont adhéré à ce programme de mobilité
étudiante et mis sur pied autant de profils internationaux
au 1er cycle, lesquels ont déjà atteint 49 % de
leur objectif en ce qui a trait à la remise de bourses
de mobilité. Trente-quatre nouveaux programmes apparaîtront
à compter de septembre et 23 autres l'an prochain. Cet
automne et à l'hiver 2001, 101 étudiants et étudiantes
de toutes les facultés iront effectuer un séjour
d'études hors Québec dans le cadre du Profil international,
qui leur remet une bourse de 1 000 $ par session.
«Nous sommes sur une lancée extraordinaire, qui nous
démontre que nous sommes en train de gagner le pari voulant
que les jeunes établissent de plus en plus une adéquation
entre Laval et international», a confié au Fil
Gilles Breton, directeur du Bureau international., enchanté,
jusqu'à présent, de la réponse enthousiaste
des étudiants.
Rappelons que le Profil international, un programme de mobilité
scolaire internationale (du type «clé en main»)
unique au Canada, a été instauré, en 1999,
dans le but de permettre à 10 % des diplômés
de Laval d'acquérir, d'ici à quatre ans, «les
compétences internationales nécessaires dans un
environnement de mondialisation accélérée».
Un financement catalyseur
L'évolution de la fréquentation du Profil risque
de prendre une tempo encore plus accéléré
à compter d'aujourd'hui. En plus d'avoir bénéficié
d'une subvention de 1,5 million de dollars de la Fondation de
la famille J.W. McConnell, laquelle lui a permis de démarrer
adéquatement, le programme de mobilité se verra
en effet attribuer un subside gouvernemental (en provenance du
ministère de l'Éducation du Québec) de 5,7
millions de dollars, au cours des trois prochaines années
, c'est-à-dire 1,9 million par an.
En 2000-2001, 38 établissements universitaires répartis
dans 11 pays, ayant signé des accords de réciprocité,
recevront 101 étudiants et étudiantes de Laval,
indique le directeur du Bureau international. Ces universités
sont pour la plupart non francophones (58 %) et situées
en Europe (42 %), notamment en France (34 %). Parmi les autres
pays de séjour, nommons la Belgique, la Suède, l'Autriche,
la Suisse, l'Angleterre, les États-Unis (Iowa, Arizona,
etc.), le Mexique, le Paraguay, la République Dominicaine,
le Brésil et le Canada (Ontario, Colombie-Britannique,
Alberta et Terre-Neuve).
Un modèle mondial
«Le Profil international est la pierre angulaire du
repositionnement stratégique majeur qu'a entrepris l'Université
Laval face à la réalité de la mondialisation
à savoir : faire de l'internationalisation une préoccupation
institutionnelle partagée par tous les intervenants concernés
dans les programmes de formation de nos étudiants, affirme
Gilles Breton. Le travail effectué en 1999-2000, les résultats
obtenus ainsi que l'enthousiasme manifesté par tous les
intervenants impliqués dans le Profil international, étudiants,
professeurs et personnel du Bureau international, permettent de
penser que le défi de l'internationalisation du monde universitaire
est en voie d'être relevé à l'Université
Laval.»
L'initiative d'internationalisation de Laval se situe, à
son avis, parmi les orientations les plus originales de l'heure
tant dans les Amériques qu'en Europe. «Plusieurs
de nos collègues universitaires estiment même que
ce programme a de fortes chances de modifier la donne en matière
d'internationalisation universitaire», souligne le directeur
du Bureau international.
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