22 juin 2000 |
Le 24 mai dernier, le vice-recteur au développement de l'Université Laval, Marc Trudel, a procédé au dévoilement d'une plaque de reconnaissance en l'honneur de Louise Dumais, décédée en 1995, fondatrice et première directrice de la Section d'éducation physique et récréative et du Département d'éducation physique et récréation de l'Université Laval. La cérémonie s'est déroulée dans le hall d'honneur du PEPS en présence du doyen de la Faculté des sciences de l'éducation, Jean-Claude Gagnon, du directeur du Département d'éducation physique et des sports, René Larouche, et d'un grand nombre d'invités, amis et parents, tous réunis afin de rendre hommage à cette pionnière.
Femme de coeur et de tête, Louise Dumais l'aura été toute sa vie. Déjà au milieu du siècle, et ce, malgré les nombreux obstacles qui se sont élevés sur son chemin, dont ceux d'être une femme et de défendre une activité peu valorisée par le clergé et les autorités civiles, Louise Dumais travaillera à mettre sur pied le premier institut voué à l'éducation physique à l'Université Laval (1952) et le premier dans le Québec francophone. En 1958, l'Institut qu'elle fonda deviendra le Département d'éducation physique et récréation.
Quelques années plus tard, soit en 1961, Louise Dumais quittera les fonctions qu'elle occupait jusqu'alors. En moins de dix ans, elle aura contribué à jeter les bases de ce qu'est aujourd'hui le Département d'éducation physique. Sa vision l'amènera également à proposer un projet de pavillon devant rassembler sous un même toit tous les services, locaux, laboratoires, bibliothèque et salles de classes nécessaires à la pratique et à l'enseignement de l'activité physique. Le projet de construction de ce pavillon se concrétisera plusieurs années plus tard avec l'inauguration du PEPS en 1971.
Louise Dumais, dont l'oeuvre était, jusqu'à tout récemment, demeurée peu connue, aura joué un rôle important dans la promotion d'une culture vouée à l'éducation physique au Québec. Dès le début des années cinquante, sa vision avant-gardiste l'incitera à promouvoir l'insertion de l'éducation physique, au-delà du milieu scolaire, dans les garderies, les usines et les hôpitaux. Ironiquement, ce n'est que trente ans plus tard, soit lors des États généraux sur le système d'enseignement au Québec, que l'enseignement et la pratique de l'activité physique seront officiellement reconnus comme éléments incontournables du développement de la personne et de l'amélioration de sa santé.
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