25 mai 2000 |
Tous les experts l'affirment: entre 80 et 85 % des emplois disponibles ne seront jamais affichés, annoncés... car ils font partie de ce que l'on appelle "le marché du travail caché".
"Bien des employeurs n'annoncent pas les postes vacants parce qu'ils préfèrent engager quelqu'un qu'ils connaissent ou qu'ils ont déjà rencontré. Ils trouvent plus simple de demander l'avis de leurs collègues. Un candidat recommandé par un ami de l'employeur est déjà à demi sûr d'avoir l'emploi avant même de se présenter à l'entrevue", peut-on lire dans un numéro de Perspectives canadiennes, le guide de la planification de carrière au Canada publié par les Partenaires en info-carrière (PIC).
Sur les deux tableaux
De là à dire qu'il faut cesser tout de suite
d'investir des efforts dans la partie visible de l'iceberg, il
n'y a qu'un pas... qu'il ne faut surtout pas franchir. Le Service
de placement de l'Université Laval conseille d'ailleurs
à l'individu en quête de travail de consacrer 20
% de ses activités hebdomadaires aux journaux, envois de
curriculum vitae, bureaux de placement privés, centres
d'emplois et banques de candidatures. La majeure partie de l'horaire
hebdomadaire, le 80 % qui reste, devrait regrouper, quant à
lui, toute démarche visant à exploiter le filon
du marché caché: contacts personnels (appels aux
connaissances); contacts professionnels, entre autres, auprès
des employeurs connus; suivi des démarches; suivi des contacts;
recherche d'employeurs; réseau de contacts; consultation
de personnes ressources; associations professionnelles ou autres.
Croissez et multipliez-les
Tout réside donc bien souvent, selon les experts, dans
le réseau, c'est-à-dire le groupe de personnes avec
lesquelles on entretient des rapports amicaux, professionnels
et sociaux. Encore faut-il se créer un réseau de
contacts qui soit efficace.
Le guide Perspectives canadiennes indique plusieurs
façons de multiplier ses contacts, ses relations.
- Conserver des dossiers sur vos contacts. Inclure dans chaque
dossier des renseignements comme le nom et l'adresse du contact,
les choses qu'il aime et n'aime pas, ses intérêts
et ses compétences propres.
- "Écoutez plus que vous ne parlez: c'est en écoutant
les autres que vous vous rendrez compte de leurs qualités
uniques", suggère-t-on. Il importe de noter tout information
nouvelle sur un de vos contacts.
- Rester en communication. Des relations, ça se cultive.
Se souvenir des anniversaires de naissance et des périodes
de vacances de vos relations. Leur transmettre vos félicitations
et leur envoyer des mots de remerciement.
- Faire du bénévolat est une bonne manière
d'agrandir et de diversifier son réseau.
- Être visible. Rechercher les occasions d'agir comme porte-parole.
"Le fait de prendre la parole en public vous fera accepter
et reconnaître par les autres. Les gens apprendront à
vous connaître", souligne-t-on.
- Faire toujours de son mieux. "Les meilleurs contacts du
monde ne peuvent rien contre l'incompétence. Même
les travailleurs bénévoles doivent toujours viser
l'excellence dans leur domaine."
Le guide conseille finalement de consacrer au moins une demi-heure par semaine à votre réseau de contacts.
Persévérance efficace
Maintenant que la lumière a été faite
sur la face cachée d'un monde qui vous fera peut-être
décrocher la lune, il s'agit d'être efficace et de
persévérer dans votre recherche d'emploi. Pour ce
faire, le Service de placement de l'Université y va de
quelques conseils: élaborez votre plan d'action; fixez-vous
des objectifs réalistes et réalisables; planifiez
votre horaire hebdomadaire; inscrivez et réévaluez
vos activités de recherche d'emploi dans votre agenda.
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