25 mai 2000 |
Après trois années d'études de la programmation universitaire, la Commission des universités sur les programmes (CUP) a complété son mandat dans les délais prévus et elle a déposé son rapport final au ministre d'État à l'Éducation et à la Jeunesse, François Legault, le 15 mai.
Au cours de ces trois années (février 1997 au 7 avril 2000), la Commission a fait l'examen de la complémentarité et de la pertinence des programmes en réunissant 500 représentants universitaires, dans 23 sous-commissions couvrant tous les domaines du savoir. La Commission a publié 24 rapports sectoriels, 3 rapports annuels, 1 document de référence en plus du rapport final, ce qui représente plus de 3000 pages publiées sur l'université québécoise.
Dans son rapport final, la CUP fait état des résultats obtenus à la suite de ses travaux. Parmi les résultats découlant directement de ses travaux, figure d'abord une carte complète de la programmation universitaire. La Commission a aussi fourni aux établissements universitaires un outil de première valeur en vue de les aider à planifier leur évolution. La Commission aura soutenu ainsi un effort sans précédent de rationalisation de l'offre des programmes universitaires.
Points forts et défis
La Commission conclue à la qualité générale
des programmes universitaires offerts au Québec, à
une diversité de bon aloi qui contribue à la richesse
de la programmation. Et elle fait les observations suivantes:
les enquêtes de satisfaction auprès des diplômés
et des employeurs montrent un degré élevé
de satisfaction; la dispersion des programmes dans les différentes
régions du Québec, est un point fort du système
universitaire; les programmes sont de plus en plus complémentaires
et on assiste à une concertation croissante des universités.
La CUP signale des taux de diplomation et de placement faibles dans certains domaines et rappelle que les responsables de programmes doivent faciliter l'insertion dans le marché de l'emploi. La formation pratique fait déjà partie intégrante d'un grand nombre de programmes mais la Commission constate que la mise en oeuvre de telles activités pose problème et que le ministère de l'Éducation doit assurer une aide claire et efficace. Les disciplines fondamentales en péril représentent un problème qui appelle une réflexion en profondeur de la part des universités (chap. 2.2 et 3.2.4). Les technologies de l'information et de la communication ont affecté de manière radicale les institutions de haut savoir et certaines disciplines et pratiques professionnelles ont été transformées. La Commission invite donc le MEQ à mettre en place un plan d'action pour accélérer le processus d'intégration des TIC à l'université.
La Commission revient sur la réduction du personnel enseignant et sur les conséquences de cet état de fait sur les programmes. Elles se penche sur la réalité des chargés de cours et sur la nécessité d'une meilleure intégration de leur expérience professionnelle et de leurs connaissances dans la vie des programmes.
Une planification essentielle
La Commission estime que, dans cette planification essentielle
pour l'avenir, les universités devront certes tenir compte
de leur mission propre et de leurs objectifs institutionnels,
mais elle croit qu'elles devront aussi prendre en considération
la planification des autres établissements et s'efforcer
de " penser système " tant sur le plan de l'offre
de programmes que sur celui du développement de la recherche.
En appui au rapport, la Commission a réuni, dans un
deuxième volume, 8 annexes parmi lesquelles l'annexe IV
résume dans 7 grands secteurs d'activités le contenu
des 24 rapports publiés entre 1997 et l'an 2000. L'annexe
V fournit une liste des programmes pour lesquels les admissions
ont été récemment suspendues ou qui ont été
récemment abandonnés et les collaborations interuniversitaires.
On peut consulter le rapport en ligne à l'adresse suivante:
http://www.cup.qc.ca/
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