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27 avril 2000  |
Il n'y a pas de mauvais emplois d'été
Ce ne sont pas tous les étudiants et toutes les étudiantes
qui auront la chance de dénicher un travail estival dans
leur domaine d'études par l'entremise des programmes "Stages
et emplois crédités" et "Études-travail"
du Service de placement de l'Université Laval ou par une
autre filière.
Bien souvent, une majorité d'entre eux vaqueront, durant la saison chaude, à des activités rémunérées qu'ils auront parfois tendance à dévaloriser en raison du lien de parenté fort éloigné ou inexistant avec leur discipline universitaire qui semble les caractériser. "Il est assez fréquent de rencontrer des étudiantes et des étudiants qui sont gênés de faire valoir des "petits postes d'été" qui, croient-ils, ne pourraient pas être considérés par un employeur éventuel. Pourtant, chaque emploi a sa place particulière sur le marché du travail et même si le poste occupé n'est pas branché directement à son domaine d'études, on peut certes en tirer profit", juge Laurette Maurice, conseillère d'orientation au Service d'orientation et de counseling de l'Université Laval.
Chaque expérience revêt, dans ce contexte, une importance non négligeable car elle s'ajoute au bagage des compétences, "ces choses acquises au travail, à l'école ou dans ses passe-temps que l'on réussit à bien faire", précise la conseillère. Il essentiel, selon cette dernière, de connaître ses compétences, d'y "mettre les mots", de se les approprier pour finalement les faire valoir et les transposer d'un emploi à un autre, d'un employeur à un autre.
Apprendre à mieux se connaître
Au dire de la professionnelle du Service d'orientation et
de counseling, tout exercice d'auto-examen devrait inciter l'étudiant
ou l'étudiante à se poser des questions fondamentales
comme: ai-je développé ou vais-je développer
l'apprentissage d'une autre langue? une meilleure qualité
de communication verbale et/ou écrite? est-ce que je ferai
appel à mon sens de l'initiative, de l'organisation, à
mon sens des responsabilités, à ma débrouillardise
et à ma discipline personnelle? vais-je pouvoir exercer
une influence et user de leadership? est-ce que je vais apporter
de l'aide ou faire preuve de créativité ?
"Peu importe son travail d'été, on devrait avoir la certitude que l'on accroît des habiletés personnelles, que l'on peut apprendre à mieux se connaître dans son rapport aux autres et même à développer une meilleure connaissance des choix professionnels qui pourraient convenir", indique Laurette Maurice. En somme, il faut surtout éviter de banaliser son emploi d'été, conseille-t-elle.
GABRIEL CÔTÉ
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