13 avril 2000 |
Une première étape est franchie pour l'association environnementale Univert Laval dans son projet de convertir la Maison Michael-John-Brophy, présentement inutilisée, située sur les terrains de l'Université, en bordure du chemin Sainte-Foy, en "Maison de l'environnement". Ses concepteurs, Stéphanie Hernandez et Damien Gallet, étudiants en 4e année du baccalauréat en architecture,. Le projet gagnant d'un concours, organisé auprès des étudiants de l'École d'architecture, à la session d'hiver, et portant sur la rénovation et l'agrandissement sains et éco-efficaces de cette maison, a, en effet, été dévoilé le 7 avril. Ses concepteurs, Stéphanie Hernandez et Damien Gallet, étudiants en 4e année du baccalauréat en architecture, ont reçu un prix de 2 000 $, offert par l'Agence de l'efficacité énergétique du Québec, l'un des partenaires de ce concours. Leurs plans et devis serviront d'orientation de base pour la concrétisation de ce projet.
À l'occasion de ce concours, une douzaine de projets ont été soumis, et deux d'entre eux ont reçu une mention spéciale, accompagnée d'un prix de 1000 $ offert par l'Agence de l'efficacité énergétique du Québec. La première a été décernée au projet de Dany Caron, Philippe Richard et Alexandre Watson, et la seconde, à celui de Stéphane Lalancette, Jean Benoît Lachance et Bruno Tremblay. La Direction de la santé publique du Québec, l'autre partenaire financier de ce concours, a, par ailleurs, offert 500 $ au projet de Geneviève Mainguy et Alejandro Montero pour souligner le souci particulier que ces étudiants ont accordé aux critères touchant la santé des occupants.
Des exigences nombreuses à rencontrer
En plus des critères habituels d' "opérationalité",
de confort et d'esthétisme auxquels devait répondre
l'aménagement des lieux, les plans devaient respecter une
série d'exigences se rattachant à la notion de construction
écologique. Celles-ci étaient regroupées
en quatre catégories: santé des occupants, efficacité
énergétique, conservation des ressources naturelles
et "abordabilité". Parmi les éléments
les plus importants, on retrouvait, entre autres, la qualité
de l'air, l'exploitation maximale de la lumière naturelle,
l'insonorisation adéquate, l'isolation passant le test
d'infiltrométrie, l'usage de matériaux à
faible émission de polluants, l'installation d'une aire
de récupération et l'emploi de l'énergie
solaire, éolienne ou géothermique.
Stéphanie Hernandez et Damien Gallet, les récipiendaires du premier prix, ont misé sur la conservation et la mise en valeur du site et des caractéristiques architecturales de la Maison Michael-John-Brophy, construite en 1947. "Pour éviter de détruire son identité, nous avons conservé l'extérieur de la maison intact, souligne Damien Gallet. C'est dans un bâtiment en annexe, complètement vitré et recouvert d'une toiture végétale, qui permettra de retenir 50 % des eaux de pluie, que seront aménagées les différentes salles. La façade sud de ce bâtiment, donnant sur un parc, assurera un chauffage solaire passif et sans excès puisque les arbres agiront comme filtre naturel. La façade nord, donnant sur le chemin Sainte-Foy, sera recouverte de lattes de bois pour assurer une bonne insonorisation. Enfin, l'installation d'un système de récupération et de filtration de l'air permettra de faire des économies importantes d'énergie."
Une première au Canada
"L'un des objectifs visés par ce projet consiste
à démontrer qu'il est techniquement possible et
économiquement rentable de rénover en milieu urbain
en employant des matériaux sains et des méthodes
respectueuses de l'environnement " expliquent les promoteurs
du projet. Une fois rénovée, la Maison Michael-John-Brophy
proposerait, tout au cours de l'année, diverses activités
sur les modes de vie sains, dont des expositions permanentes et
temporaires sur les caractéristiques de l'éco-habitat,
ainsi que des ateliers et travaux pratiques réalisés
en groupe. Un centre de documentation et un café-rencontre
y seraient également aménagés. C'est l'accessibilité
qui distinguera la "Maison de l'environnement" de l'Université
Laval des autres maisons écologiques déjà
existantes, comme le fait remarquer Serge Bessette un coordonnateur
du projet: "Par son caractère public, la Maison de
l'environnement constituera une première au Canada puisque,
à l'heure actuelle, toutes les constructions de ce genre
sont des propriétés privées. "
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