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6 avril 2000 ![]() |
L'École d'architecture de l'Université Laval a participé pour la première fois au Salon de l'habitation qui s'est tenu, cette année, du 30 mars au 2 avril au Centre des congrès de Québec. Des travaux d'étudiants et de professeurs de la Faculté d'aménagement, d'architecture et des arts visuels ont été exposés dans le grand hall du Centre sur le thème "L'habitation d'ici et d'ailleurs: visions de l'École d'architecture de l'Université Laval".
"Même si nous n'avons eu que 12 jours pour monter notre exposition, nous avons réussi, grâce aux très nombreux professeurs et étudiants qui ont mis la main à la pâte, à présenter une belle diversité de projets d'habitation et de réaménagement de quartier qui explorent des solutions novatrices aux nouveaux besoins des habitants de la région ainsi que des interventions susceptibles d'améliorer leur cadre de vie", indique Denise Piché, professeure à l'École d'architecture.
Du visuel au virtuel
L'exposition comprenait des maquettes, des projets de transformation
de l'habitation et des quartiers, une visite virtuelle de maisons
de même qu'un volet international et un autre consacré
aux projets des finissants.
Les visiteurs et les visiteuses ont été fort attirés, par exemple, par une impressionnante maquette de la falaise de Québec qui suggérait d'établir des liens entre la Basse-ville et la Haute-ville par l'intermédiaire de l'architecture et de l'aménagement urbain. Le projet, intitulé "Mise en valeur du Coteau Sainte-Geneviève à Québec", avait été réalisé par 16 étudiants et étudiantes sous la supervision du professeur Jan Bartlomiej Zwiejski. Il a valu à ses concepteurs de se classer parmi les six premiers rangs (sur quelque 250 présentations) et de mériter de la sorte un prix à un concours international organisé par la compagnie d'ascenseur Otis, de signaler Denise Piché.
Plusieurs projets de réhabilitation de quartier, mettant en valeur les recherches des étudiants et des étudiantes de première année, étaient également en montre dans le grand hall du Centre des congrès, concernant notamment les quartiers Lebourgneuf et Duberger à Québec, et Saint-Denys à Sainte-Foy. Les futurs architectes ont exhibé de plus des modèles réduits d'édifices à logements situés dans les quartiers Saint-Sauveur, Saint-Roch et dans le Vieux-Québec.
Si les maquettes ont paru susciter beaucoup d'intérêt chez les enfants et les personnes âgées, la virtualité, de son côté, n'est pas demeurée en reste. "Des étudiants ont montré aux visiteurs les vertus des nouvelles technologies de l'information dans la conception d'une habitation. Sans abandonner ni le dessin, ni le crayon, ni le maquette, ces jeunes ont offert une visite virtuelle des maisons qu'ils sont en train de concevoir", souligne la professeure de l'École d'architecture.
Par ailleurs, les travaux d'un groupe de chercheurs de l'École d'architecture sur la transformation des bungalows de banlieue ont fait l'objet d'une démonstration. Des professeurs et des étudiants étaient disponibles sur place pour faire connaître ces projets et répondre aux questions et problèmes soumis par les visiteurs.
Innovations et exotisme à la carte
Les idées innovatrices des finissants et des finissantes
faisaient, elles aussi, partie de la vitrine proposée par
l'École. Ainsi, quatre projets ont-ils été
étalés au regard du public: une implantation de
résidences pour étudiants-parents sur le campus
de l'Université Laval, un concept d'habitation pour famille
monoparentale, une réinterprétation de la maison
québécoise contemporaine selon le critère
bioclimatique et, enfin, la conception d'une maison entièrement
en béton, les deux dernières étant l'oeuvre
de Jérôme Henné, un étudiant français
inscrit à la maîtrise.
Le volet international a, quant à lui, eu l'heur de plaire à la galerie, piquée qu'elle a été par une curiosité certaine envers l'exotisme architectural ou l'architecture exotique. "Avec des projets au Viêt-Nam, au Mexique, au Liban et aux Antilles, les étudiants ont expliqué aux visiteurs l'importance pour les professionnels et l'entreprise québécoise d'intervenir dans les pays en voie de développement dans une optique de respect des cultures locales, de leur patrimoine et de l'environnement", raconte Denise Piché.
Un prochain rôle de premier plan
L'expérience vécue par les professeurs, professeures,
étudiants et étudiantes a été à
ce point positive et enrichissante, que la présence de
l'École d'architecture semble déjà assurée
pour la prochaine édition du Salon de l'habitation, assure
la professeure d'architecture. Et il est fort possible que la
participation de l'École sera plus importante en 2001.
Il se pourrait en effet, avance-t-elle, que les étudiants et les professeurs soient alors appelés à concevoir une maison (modulaire) qui serait construite sur les lieux du Salon en collaboration avec des écoles de métiers. "Ce sera une occasion unique pour nous, à ce moment, de vraiment faire connaître l'architecture", espère Denise Piché.
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