23 mars 2000 |
"Avec les mesures qui ont été annoncées dans le cadre du budget du Québec, dont celles concernant l'octroi de 100 millions de dollars non récurrents pour l'année en cours comme contribution au rétablissement de la situation financière des universités, et de 120 millions non récurrents aux crédits de 1999-2000 du MRST pour Valorisation-Recherche Québec, on peut dire qu'un premier pas important vient d'être franchi sur la voie d'un rétablissement graduel de la position concurrentielle des universités québécoises sur la scène canadienne et internationale" , a fait savoir, le 15 mars, le recteur François Tavenas, qui est également président de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ)
Le ministre d'État à l'Éducation et à la Jeunesse, François Legault, venait tout juste de faire connaître le montant du réinvestissement qui sera fait dans les universités au cours des trois prochaines années. Les montants en cause sont de 120 millions de dollars en 2000-2001, 180 millions en 2001-2002 et 300 millions en 2002-2003. S'ajoutent , à ces sommes, le financement des coûts de système, et un montant annuel de 23 millions provenant des économies réalisées dans le cadre de l'entente sur les bourses du millénaire.
" Il reste encore, bien sûr, beaucoup à faire pour atteindre cet objectif, mais la démarche est enclenchée, et avec la décision qui a été prise à l'occasion du Sommet du Québec et de la jeunesse de mettre en place un mécanisme conjoint MEQ-CREPUQ pour surveiller les écarts dans le financement des universités québécoises par rapport à celui des autres provinces, il est permis d'espérer que non seulement on ne permettra pas à ces écarts de se creuser davantage dans l'avenir, mais que l'on verra à les éliminer graduellement ", a ajouté François Tavenas.
Maintenant, la politique de financement
En juin dernier, le ministre François Legault invitait
les chefs d'établissement à s'engager avec lui dans
un vaste chantier visant l'élaboration d'une politique
à l'égard des universités, d'un plan de réinvestissement
et d'une politique de financement. On peut dire que les deux
premiers volets du chantier ont été réalisés
avec succès et que la table est maintenant mise pour compléter
le dernier, soit la politique de financement.
Dans la présentation qu'il a faite de son plan de réinvestissement, le ministre a fait état des orientations qu'il privilégie pour la suite des choses, en parlant, notamment, de contrat de performance. Il va sans dire que les chefs d'établissement offrent au ministre leur entière collaboration pour travailler en concertation avec lui à déterminer la forme et le contenu que pourraient prendre ces contrats. Les universités ont l'habitude de rendre des comptes et elles sont toujours ouvertes à la discussion en vue d'améliorer les mécanismes qui sont utilisés à cette fin.
"Le gouvernement du Québec, et les ministres de l'Éducation et des Finances en particulier, doivent être félicités pour avoir posé un geste qui était très attendu non seulement par la communauté universitaire, mais par un vaste éventail de la population québécoise et, notamment, par les milieux d'affaires. Il est évident que la place qu'occupera le Québec au sein de l'économie du savoir sera plus que jamais tributaire de la vitalité de ses universités. Dans ce sens, c'est le Québec tout entier, et les générations actuelles et futures d'étudiantes et d'étudiants au premier chef, qui seront les bénéficiaires de cet investissement dans l'avenir ", a conclu le recteur de l'Université Laval.
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