16 mars 2000 |
C'est sous le thème "Jeunesse africaine en action " que sont placées les Journées africaines de l'Université Laval qui se dérouleront sur le campus le vendredi 31 mars et le samedi 1er avril. Organisées par la Nouvelle Alliance pour l'Épanouissement et le Développement de l'Afrique (NAÉDA), ces journées proposent principalement quatre activités: une cérémonie officielle de lancement, des panels et ateliers de réflexion sur le développement de l'Afrique, des tournois sportifs et une soirée dansante. Près de 300 participants sont attendus, en provenance, entre autres, de la communauté universitaire, des organismes de coopération et de développement et des ministères de l'Éducation et des Relations internationales. | |
Photo Marc Robitaille |
Malgré les milliards de dollars investis, chaque année, pour assurer le développement de l'Afrique par le biais, entre autres, de programmes d'aide internationale gérés par divers organismes comme l'Agence canadienne de développement international (ACDI), les problèmes de sous-développement de ce continent persistent. Pourquoi tous les efforts déployés ne donnent-ils pas de résultats ? Parce que, selon Achille N'Guessan, président de la NAÉDA, il n'existerait pas de plan global de développement sur lequel pourraient s'appuyer les petits projets mis sur pied par les organismes de coopération. "La majorité des projets de développement en Afrique ne sont pas pensés en fonction de l'ensemble, explique-t-il. Les organismes de coopération approchent ce continent avec des stratégies hétéroclites et offrent une aide ponctuelle. Je ne dis pas que cette forme d'aide est inutile. Dans certains pays, des gens mourraient si on ne les nourrissait pas. Mais le temps est venu de se demander ce qu'il faut faire pour ne plus avoir à les nourrir continuellement."
Penser globalement, agir localement
Briser le cercle vicieux de l'aide internationale en élaborant
un plan global de développement avec une vision à
long terme, voilà ce que veulent réaliser les membres
de la NAÉDA. "Certains critiqueront notre approche,
lui reprochant d'être trop généraliste. Nous
croyons, au contraire, que lorsqu'on se lance dans un projet visant
l'épanouissement de tout un peuple, il faut s'écarter
de la philosophie de gestion voulant que pour être efficace,
il faut restreindre notre champ d'actions, en ciblant une région
spécifique ou un domaine précis", fait remarquer
Achille N'Guessan, ajoutant qu'on ne peut penser un développement
durable pour l'Afrique sans prendre en compte ses jeunes."
C'est, en effet, aux jeunes, croit-il, que revient le devoir de
bâtir l'Afrique de demain.
Pour atteindre cet objectif, la NAÉDA souhaite, d'abord, amener les jeunes à se percevoir eux mêmes comme une ressource indispensable au développement de l'Afrique. Susciter ensuite, chez les acteurs traditionnels du développement international, l'intérêt d'intégrer la jeunesse aux actions prises. Et, enfin, créer des structures facilitant la participation de cette jeunesse au processus de développement de l'Afrique. La programmation des Journées africaines de l'Université Laval a été élaborée, globalement, en réponse à ces trois objectifs.
"La Soirée des alliances", cérémonie de lancement officiel de ces journées, aura lieu le vendredi 31 mars, de 19 h 30 à 21 h 45, au local 0610 du pavillon Paul-Comtois. À cette occasion, les objectifs, la mission, les moyens d'actions et les projets de la NAÉDA seront présentés. Le samedi 1er avril, de 9 h 30 à 18 h 45, se déroulera la " Journée de la jeunesse africaine en action ", au cours de laquelle se tiendront des panels et des ateliers sur les moyens d'actions à prendre pour assurer le développement de l'Afrique et des forces d'information et de financement nécessaires pour y parvenir. Deux autres activités sociales sont prévues: "Les Jeux de la NAÉDA ", des compétitions de basketball, de soccer et de volleyball, au PEPS, vendredi après-midi, et la "Soirée africaine-en-ciel ", une soirée dansante qui aura lieu le samedi, à compter de 20 h 30, au Cercle du pavillon Alphonse-Desjardins.
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