9 mars 2000 |
Contrairement à ce que l'on aurait pu appréhender,
l'abolition des critères de sélection auxquels devaient
se conformer les collégiens voulant être admis à
l'Université Laval, dans un programme de 1er cycle non
contingenté, ne s'est pas traduite par une détérioration
de la qualité des effectifs étudiants qui ont fréquenté
notre établissement depuis 1996.
C'est le bilan positif auquel en arrive la Commission des études dans un avis qu'elle a présenté à la séance du Conseil universitaire du mardi 7 mars. "Les données livrées par le Bureau du registraire ont agréablement étonné les membres de la Commission", a avoué sa présidente, Jocelyne Mathieu. Les commentaires reçus des facultés, a-t-elle poursuivi, ont du reste renforcé le constat que la qualité des dossiers des étudiants de première année s'était amélioré. "Il faut donc reconnaître que l'abolition des critères de sélection, lesquels n'entraînaient d'ailleurs pas beaucoup de refus, n'a pas provoqué une baisse de la qualité des candidats aux études universitaires", de souligner la présidente de la CÉ.
Double impact
On sait que le Conseil universitaire avait décidé,
en 1996, d'abroger la règle des critères de sélection
dans les programmes non contingentés afin "de procéder
à l'admission des étudiants sur la base de l'exigence
d'admission générale, à savoir le DEC, et
des exigences particulières s'il y a lieu", comme
le stipulait la résolution CU-96-209. Depuis ce changement
de politique, la Commission des études remarque donc que
la situation s'est améliorée "même si
plusieurs programmes ont haussé leurs exigences à
l'occasion d'une révision périodique".
Les statistiques du Bureau du registraire sont éloquentes à ce chapitre. Ainsi, en se basant sur le critère de la "moyenne cumulative obtenue après le premier trimestre par les collégiens nouvellement inscrits à un programme menant à un grade aux trimestres d'automne 1995, 1996, 1997 et 1998", la moyenne des moyennes cumulatives à Laval se situait à 2,56 aux sessions d'automne 1995 et 1996 (où l'exigence de critères de sélection était en vigueur) par rapport à 2,69 en 1997 et 1998 (à la période dite "sans critère"). Pendant ce temps, la proportion des étudiants en difficulté passait de 23,8 % à 19,1 %.
Encadrement et encouragement
La Commission des études attribue l'augmentation de
la moyenne cumulative et la diminution du nombre d'étudiants
en difficulté, entre autres, à l'amélioration
des curriculum et des programmes de formation au secondaire et
au collégial, à l'abandon des inscriptions conditionnelles
pour les finissants des collèges ainsi qu'aux mesures mises
de l'avant par les facultés pour aider les étudiants
rencontrant des problèmes.
"Les membres de la Commission considèrent qu'il serait difficile de justifier un retour à la détermination de critères de sélection pour l'ensemble des programmes non contingentés et ils jugent qu'il faut plutôt intensifier l'encadrement des étudiants en difficulté. La Commission souligne qu'il faut également encourager les étudiants qui n'éprouvent pas de difficultés particulières ou qui sont plus doués que la moyenne", a indiqué Jocelyne Mathieu.
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