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24 février 2000 ![]() |
Les trois nouveaux projets de consortium que l'Université Laval avait présentés dans le cadre du Programme de mobilité nord-américaine en éducation supérieure, pour financement de 2000 à 2003, viennent d'être sélectionnés avec sept autres projets par le Canada, les États-Unis et le Mexique. Ce programme, qui a été institué dans la foulée de l'Alena (Accord de libre-échange) au milieu des années 1990, rappelons-le, vise à augmenter la coopération et les échanges entre les établissements d'enseignement supérieur de ces trois pays.
Laval concrétisera une fois de plus sa participation active sur la scène des échanges universitaires à titre de responsable ou de partenaire, cette fois-ci, au sein de trois regroupements: AQUA3 (gestion durable de l'eau), URBANA (étalement urbain) et NACOM (management comparatif).
"C'est un résultat extraordinaire qui confirme et renforce notre position de leader nord-américain dans ce programme et qui ajoute à notre projet plus général de faire de Laval un chef de fil incontesté dans la mobilité académique internationale", de commenter Gilles Breton, directeur du Bureau international de l'Université Laval.
Le modèle "Laval"
Depuis la mise sur pied de ce programme d'échanges
universitaires fondé sur la réciprocité,
c'est l'Université Laval qui, en Amérique, a vu
le plus grand nombre de ses projets recevoir des fonds pour leur
réalisation. Celle-ci a en effet obtenu huit consortiums
nord-américains et cinq consortiums européens, puisque,
dans ce dernier cas, le programme canadien comporte également
un volet Canada-Europe.
"Nous avons été les premiers, le modèle "Laval" sert d'étalon pour les autres, renchérit Daniel Guay, conseiller en coopération internationale au Bureau international de l'Université. Nous avons introduit dans le programme, par exemple, les stages pratiques, la mobilité des professeurs, etc., lesquels constituent d'excellents moyens de créer des partenariats."
Trois voies d'échanges
Le financement du Programme de mobilité nord-américaine
en éducation supérieure relève de chaque
pays participant. Le gouvernement fédéral devrait
verser de la sorte 160 000 $ sur une période de quatre
ans aux trois projets de consortium canadiens qui ont été
retenus par le programme.
La Faculté des sciences et de génie assumera le leadership, au Canada, au sein du consortium AQUA3, portant sur la gestion durable de l'eau. Le responsable en sera François Anctil, professeur au Département de génie civil. Les établissements suivants seront aussi membres du groupe à titre de leader ou de partenaire dans leur pays respectif: University of British Columbia, Michigan Technological University, New Mexico State University, Universidad de Sonora et Universidad Veracruzana.
"La gestion de l'eau est un problème qui dépasse largement les frontières, confie François Anctil. Il nous faut avoir de plus en plus une vision globale. C'est ce que visent ces échanges qui se dérouleront dans les contextes climatiques très différents du Mexique, des États-Unis et du Canada."
Les étudiants et les étudiantes de notre établissement, qui effectueront des stages à l'intérieur du consortium URBANA, iront pour leur part se documenter sur le phénomène de l'étalement urbain sous tous ces angles à la Nouvelle-Orléans et à San Diego, aux États-Unis, ainsi qu'à Guanajuato et Monterrey, au Mexique. Les étudiants de ces pays viendront, eux, à Québec et à Waterloo en Ontario.
"C'est un projet très mobilisateur dans le contexte du virage de l'internationalisation que prend la formation à l'Université Laval", confie Pierre Fréchette, directeur du Département d'aménagement de la Faculté d'aménagement, d'architecture et des arts visuels et responsable de ce dossier à l'Université. Au Canada, Laval agira comme partenaire de l'Université de Waterloo (Ontario) au sein d'URBANA. Les autres participants seront: l'University of New Orleans, la San Diego State University, la Universidad Autonoma de Nuevo Leon et la Universidad de Guanajuato.
La Faculté des sciences de l'administration sera, quant à elle, la partenaire canadienne de l'Université de Moncton dans l'équipe nord-américaine qui devrait s'adonner à du management comparatif. "Nous avons l'intention d'envoyer 10 ou 20 de nos étudiants aux États-Unis et au Mexique, où chacun ira y observer une organisation. Nous allons apprendre certainement beaucoup de choses, mais ce ne sera pas simple", admet Gérard Verna, professeur au Département de management. On retrouvera aux côtés des universités canadiennes: la Western Illinois University, la Western Kentucky University, la Universidad Veracruzana et la Universidad Panamericana.
Le gouvernement du Canada devrait confirmer incessamment la subvention qu'il compte accorder à chaque consortium canadien du Programme de mobilité nord-américaine en éducation supérieure.
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